Bonjour à toutes et à tous ! Je suis très contente de pouvoir vous montrer aujourd’hui, avec l’avancée de la broderie des festons de ma chemise 1880, une chemise d’époque, qui appartient à mon compagnon. Il ne s’est rappelé son existence dans ses affaires que …
Bonjour à toutes et tous ! J’espère que vous allez bien en ce beau dimanche (en tout cas chez moi). À défaut de vous montrer une nouvelle cousette aujourd’hui, je me suis aperçue que je ne vous avais pas encore parlé de deux nouveaux livres …
Bonjour à toutes et tous ! Vous l’aurez peut-être remarqué, il n’y a pas eu de nouvel article sur le blog le week-end dernier pour la simple et bonne raison que j’ai passé deux jours entiers à coudre cette maudite robe Magnolia, qui m’a donné bien du fil à retordre. Du coup j’ai pas mal de choses à vous dire sur ce patron…
Robe Magnolia, un patron Deer & Doe
J’ai acheté le patron de cette robe peu de temps après sa sortie (à l’automne 2018 il me semble), cela faisait donc un bon moment qu’il était dans mon placard (dans mes cartons en fait) à attendre d’être cousu. Le modèle me faisait envie, mais comme je ne porte presque jamais de robes au quotidien et que je ne suis invitée à aucun mariage, cela ne paraissait pas vraiment urgent.
Et puis il y a eu ma mésaventure avec la robe Felindra et ma frustration de ne pas réussir à me coudre une robe longue ajustée : je m’étais donc dit que j’essayerais avec le patron Magnolia.
C’est cet été que j’ai acheté mon tissu (une viscose fleurie commandée chez Cousette en même temps que le lin-viscose de ma jupe longue) parce que je prévoyais de coudre une robe d’été, mais vous le savez maintenant, j’ai passé l’intégralité de mon été à faire des enduits donc la couture était assez loin de mes priorités.
Quand j’ai enfin pu ressortir ma machine à coudre, c’était déjà presque l’automne et il paraissait un peu stupide de coudre des projets pour l’été prochain. C’est alors que j’ai eu l’idée de me faire des vêtements toutes saisons, histoire de pouvoir les porter n’importe quand. J’ai donc cousu un sous-pull noir (que je vous montrais ici) et c’était parti pour pouvoir faire une version automnale de Magnolia.
J’ai ici mixé les versions A (robe longue et décolleté profond) et B (manches papillon) prévues dans le patron.
La galère des ajustements
Mon corps est très éloigné du corps type de Deer & Doe, sur lequel est basé le tableau des tailles. J’ai en effet la taille peu marquée (entre le 40 et le 42) alors que mon tour de poitrine et de hanches me situent plutôt entre le 38 et le 40, je suis petite (1,59 mètre) et j’ai un buste très court. Bref, là dedans, rien ne correspond à la silhouette Deer & Doe donc ce n’était pas gagné.
Comme je me sens très vite oppressée à la taille (surtout quand elle est haute comme ici) j’ai décidé de couper le corsage et la ceinture en taille 40, tandis que j’ai coupé la jupe en 38. Je pense que c’était en soi une erreur et que j’aurais mieux fait de couper aussi le corsage en 38 et de l’élargir légèrement sur le bas. Le résultat me paraît en effet un poil trop grand au niveau de la poitrine.
Une fois mes pièces de patron coupées (notez qu’il y a beaucoup de pièces et que le décalquage prend un temps infini), j’ai retiré d’office 2 cm aux pièces du corsage et aux pièces de la jupe, me disant que ce serait suffisant. Spoiler : ça ne l’était pas.
Je me suis donc lancée avec ces seules modifications dans la couture et j’avais déjà monté les jupes au corsage et fait l’une des coutures côté quand je me suis aperçue que ça n’allait pas du tout. Le corsage était trop grand et le dos remontait trop haut et je ne voyais pas comment faire les ajustements nécessaires sans devoir TOUT défaire. C’était samedi soir après une journée entière de couture, autant vous dire que j’étais franchement dégoûtée et de mauvaise humeur.
Après une nuit d’insomnie, j’ai heureusement eu un éclair de génie, qui m’a permis de voir un autre moyen de faire des retouches sans avoir besoin de tout défaire. Le dimanche j’ai donc entrepris de découdre le biais d’encolure uniquement sur la pièce dos et sur les épaules. J’ai alors raccourci la couture d’épaules de 3 cm (c’est-à-dire de 1,5 cm sur les pièces devant et 1,5 cm sur la pièce dos) et j’ai creusé le décolleté dos pour pouvoir recoudre proprement mon biais. Si vous avez comme moi un petit dos et les épaules qui ont tendance à se placer vers l’avant, je vous recommande vraiment de creuser un peu le décolleté dos, que je trouve trop haut sur le patron d’origine.
J’ai ensuite enlevé 1,5 cm supplémentaire en haut des coutures côtés parce que le bas de l’emmanchure baillait trop, mais en rattrapant les coutures initiales au niveau de la ceinture. J’ai ainsi pu ajuster un peu au niveau de la poitrine sans toucher à la taille. J’ai évidemment reporté cette diminution sur les manches au moment de les coudre.
Enfin, comme la retouche des épaules était insuffisante, j’ai encore creusé le bas du corsage dos, entre les deux pinces (en débordant un peu pour faire une courbe douce) d’environ 2 cm. Cet ajustement m’a permis d’éviter que le dos ne plisse trop, problème assez récurrent chez moi.
J’ai ensuite pu finir ma robe (après avoir été malencontreusement coincée dedans pour un problème stupide de fermeture éclair sur lequel nous passerons pour préserver ma dignité…).
Une fois terminée et à tête reposée, je pense que j’aurais dû retirer 1 cm de plus à la couture d’épaules. En version été, le décolleté baille légèrement au lieu de rester bien plaqué et je trouve ça un peu dommage. Je m’en veux d’avoir été trop timide dans ma retouche.
Mes impressions sur Magnolia
Avant d’acheter mon tissu et de coudre Magnolia, je m’étais très peu renseignée sur le patron et ses diverses réalisations sur la toile, si bien que je ne savais pas trop dans quoi je m’embarquais.
Si j’avais su que les pièces du corsage étaient entièrement doublées, j’aurais pris un tissu différent pour le faire (sans doute uni noir) plutôt que d’utiliser mon tissu principal.
À l’inverse, si j’avais su que le niveau de finitions de cette robe était si minimal, j’aurais probablement anticipé des modifications. Ici, en dehors des pièces du corsage qui sont doublées, toutes les coutures sont uniquement surfilées et je trouve ça un peu dommage. Je pense par exemple que les pièces de la ceinture à l’intérieur mériterait d’être doublées, elles-aussi.
Concernant la jupe et les manches papillon, c’est un peu ma faute de ne pas y avoir pensé, mais mon tissu étant imprimé sur trame blanche, je trouve ça ennuyeux que la robe ne soit pas intégralement doublée. Bien sûr, cela l’aurait rendu un peu plus chaude quand je la porte en été, mais comme la viscose est assez transparente, ça lui aurait sans doute été bénéfique.
Bref, je suis un peu mitigée sur cette réalisation : à la fois sur le niveau de finitions du modèle et à la fois sur mes propres erreurs, qui font que cette robe n’est pas aussi réussie que je l’aurais voulu. Je suis malgré tout contente de l’avoir finie et d’avoir déjà pu la porter en version automne. Son look me plaît, même si je suis quand même un peu déçue. Il n’y a pas à dire, dès qu’il s’agit d’ajuster des vêtements à mon corps, qu’ils soient historiques ou non, je rencontre vraiment beaucoup de difficultés et je manque de patience pour m’acharner. Allez, pas grave, on fera mieux la prochaine fois !
Je reviens vite pour vous parler de la broderie de ma chemise 1880 et d’un nouveau livre, dans ma bibliothèque depuis cet été, mais dont j’avais oublié de vous parler. À bientôt !