Sauver Felindra de la catastrophe grâce à Ségur

Sauver Felindra de la catastrophe grâce à Ségur

Bonjour à toutes et tous ! Le projet dont je vais vous parler aujourd’hui a été commencé l’été dernier et m’a donné tellement de fil à retordre que je ne l’ai terminé que le weekend dernier (et encore pas du tout comme il devait l’être initialement). Vous excuserez les photos vraiment pas terribles pour cet article, si vous êtes là depuis longtemps, vous avez connu pire ! 😉

Coudre la robe Felindra pour l’été

L’été dernier, après la décision de m’accorder le droit d’ajouter un peu de viscose à ma garde-robe cousue main par le biais de ma chemise Petula, j’ai eu envie de me coudre une robe d’été très fluide et légère, qui change un peu de mes habitudes vestimentaires. J’hésitais entre deux patrons : la robe Magnolia, de Deer and Doe, et la robe Felindra de Make my Lemonade. J’ai finalement jeté mon dévolu sur Felindra dont j’ai imprimé le patron PDF à la fin de l’été 2019. J’avais acheté, pour ce projet, une viscose de chez Cousette et ni une ni deux, j’ai coupé dedans mes pièces. Tout au long du montage (qui m’a pris pas mal de temps) j’ai eu des doutes. J’avais des doutes sur le décolleté qui me semblait plisser malgré la bande de droit fil thermocollante conseillée dans le patron, mais j’ai continué. J’ai monté la jupe (avec ses poches) et avant de monter la fermeture à glissière : la catastrophe.

Premier problème : un décolleté trop profond et qui plisse au niveau du cou.

Deuxième problème : un dos smocké qui ne reste pas plaqué contre le dos et qui retombe vers l’arrière à cause de la forme étrange des devants et de la jonction de la cape.

Je n’ai pas pris de photos montrables à ce moment là, parce que j’étais assez découragée. C’était la fin de l’été, les températures fraîchissaient et ça ne me semblait plus aussi urgent de me coudre cette robe. Bref, je me suis dit que je m’y remettrai plus tard, au retour des beaux jours…

Première tentative de sauvetage de Felindra

Il me semble que c’était avant le confinement, j’ai fait une première tentative pour terminer cette Felindra très décevante. J’ai recoupé les pièces devant et la cape pour que le dos smocké reste bien collé à ma peau et j’ai posé la fermeture éclair et fait les finitions. Laissez-moi vous dire que j’étais encore plus dépitée, comme vous pouvez le constater sur ces photos.

devant robe Felindra avant modifications
Un décolleté jusqu’au nombril et une cape non symétrique, pas vraiment une réussite ces modifications…

Alors oui, je pouvais maintenant fermer correctement la robe, mais il restait encore deux problèmes majeurs. Le premier : le décolleté beaucoup trop profond pour mes habitudes. Que ce soit avec ou sans soutien-gorge c’était tout simplement impossible à porter pour moi. Deuxième problème : le fait que la cape ne soit pas lestée et que la robe soit dos nu faisait que tout le poids de la robe tirait vers l’avant, élargissant encore plus le décolleté et surtout faisant peser un poids certain sur mon cou. Bref, extrêmement inconfortable.

côté de la robe Felindra avant modifications
Là on remarque que le décolleté baille

Il faut noter ici une question morphologique : j’ai une poitrine moyennement volumineuse, mais assez tombante et assez lourde. Par ailleurs, j’ai une tendance naturelle à me tenir courbée vers l’avant. Même si le patron n’avait aucun défaut, je pense que ces particularités seraient de toute façon rédhibitoires pour un modèle de ce type. Pour info et de mémoire je crois que d’après le tableau des tailles de la marque mon tour de poitrine correspondait à un 42 (et je crois que c’est ce que j’ai coupé, mais sans certitude) alors qu’en temps normal mon tour de poitrine se situe plutôt entre le 38 et le 40. J’ai peut-être fait un mauvais choix de taille ou une erreur au montage, et sans doute que mes tentatives d’amélioration ont empiré certains aspects, mais je pense être assez expérimentée aujourd’hui pour dire que les problèmes ne sont pas que de mon fait.

dos de la robe Felindra avant modifications
De dos ça va à peu près mais on note bien cette cape découpée à la truelle

D’après mes courtes recherches sur Instagram pendant l’écriture de cet article, j’ai noté que cette robe a été assez peu cousue et quand elle l’a été, je constate le même problème de tiraillements du tissu au niveau du cou. Par ailleurs je ne suis pas vraiment convaincue par le rendu sur les poitrines généreuses. En ce qui me concerne je suis très dubitative sur ce patron et je ne le conseillerait vraiment pas, tant la coupe ne me paraît pas assez aboutie.

dos nu de la robe Felindra avant modifications
Le dos sous la cape. Raté, raté, raté !

Bref, toujours une grosse frustration autour de cette robe, non portable en l’état, mais qu’il était hors de question d’abandonner dans un coin : le tissu, ça coûte cher et celui-là a en prime bien pollué la planète donc la moindre des choses c’est de lui accorder une longue vie avec moi.

Le sauvetage grâce à Ségur

Je ne vous cache pas que tout cela m’a pas mal contrariée (et continue de me contrarier d’ailleurs puisque je ressens cet échec comme un défi personnel et que j’ai envie de réussir à coudre une Felindra seyante). Néanmoins, il ne sert à rien de ruminer et j’ai fini par me dire que j’allais complètement démonter le haut de la robe pour le remplacer par le top Ségur de Cozy Little World, déjà cousu plusieurs fois et ayant fait ses preuves. Je me suis dit qu’un haut boutonné et une ceinture élastiquée feraient une parfaite petite robe longue de canicule. Je me suis donc motivée le weekend dernier pour découdre la jupe et couper Ségur dans mes chutes (toujours garder ses chutes de tissu !).

Robe modifiée avec le patron Ségur
Mieux non ?

J’ai légèrement modifié la hauteur des pinces poitrines, baissées de quelques centimètres parce qu’il est probable que je porterai principalement cette robe sans soutien-gorge et j’ai raccourci le haut d’une quinzaine de centimètres pour que la taille soit à la bonne hauteur. J’ai monté le haut avec des coutures anglaises et je me suis servie de la couture anglaise de montage de la jupe au haut comme d’une coulisse pour glisser mon élastique. Ainsi la robe est vraiment très confortable. Je précise bien sûr que je ne me suis pas embêtée à coudre des boutonnières, j’ai directement cousu mes boutons sur mes deux épaisseurs de tissu devant. Par ailleurs, les boutons que j’ai utilisés sont ceux de la chemisette que j’ai démantelée pour coudre mon bonnet cordé 1840. Rien ne se perd, tout se recycle. 😉

Devant robe hybride Ségur et Felindra
Je n’ai pas pensé à mettre mes mains dans les poches en prenant les photos, mais il y a deux poches cachées dans la jupe

Je suis assez contente du résultat, même si ce n’était pas du tout la forme de robe souhaitée au départ. Je pense néanmoins qu’elle sera pas mal portée dans ma nouvelle région.

dos de la robe Ségur
J’aurais peut-être dû réduire la longueur des bretelles, mais comme je porte très peu de soutien-gorges, je pense que ce ne sera pas gênant. Au pire je ferai une petite retouche.

Cela étant, la frustration de cet échec me reste un peu en travers de la gorge et je n’ai pas dit mon dernier mot sur les robes ajustées. Je pense que je tenterai de me coudre une longue Magnolia cet été avec laquelle je devrais rencontrer moins de difficultés.

détail boutonnage haut Ségur

N’hésitez pas à me faire vos retours sur la robe Felindra si vous l’avez cousue car cela m’intéresse beaucoup. Avec le déconfinement qui approche j’espère pouvoir déménager la semaine prochaine, mais j’essaierai quand même de garder le rythme d’un article par semaine. Je dois vous parler des retouches de mon corset 1880 ! D’ici là portez-vous bien. 🙂

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