Aujourd’hui je vais vous parler du nouveau livre qui a fait son apparition dans ma bibliothèque : le catalogue de l’exposition du musée d’Orsay, L’impressionnisme et la mode.
Alors déjà un petit mot sur l’exposition qui m’a quand même pas mal déçue. Je précise que je suis très critique concernant les expositions que je vais voir. J’ai fait des études d’histoire de l’art, j’ai donc vu beaucoup d’expositions et mes critères de jugement sont beaucoup plus nombreux qu’auparavant.
Donc, en toute honnêteté, j’ai trouvé que c’était une mauvaise exposition. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas de discours scientifique. On n’apprend pas grand chose de neuf et la confrontation des tableaux avec les robes a plus une valeur anecdotique et ne paraît pas illustrer une démarche scientifique (ce qui est tout de même gênant dans une exposition).
Ensuite j’ai été très mécontente de la scénographie. Elle est spectaculaire et agréable à l’œil c’est vrai, mais les cartels sont bizarrement placés et la disposition des tableaux et des robes ressemble plus à du « regardez cette robe noire, et bien le peintre a fait presque la même ici » qu’à un discours vraiment recherché. En outre j’ai trouvé que la circulation dans les espaces d’expositions était nullissime (et je pèse mes mots). Je suis allée voir l’exposition en nocturne, il y avait beaucoup de monde (mais peut-être pas autant qu’à d’autres moments de la journée ou du week end) et il fallait se battre pour circuler parmi les gens dans des passages étroits entre des vitrines de robes et des photos. Je ne parle même pas du monde amassé devant les vitrines de gravures : c’est simple, je ne les ai même pas vues.
J’estime que lorsqu’on organise une exposition événement largement couverte par la presse il est indispensable de créer une circulation fluide pour que le public puisse visiter l’exposition dans des conditions acceptables et j’ai vraiment eu l’impression que la circulation et la scénographie ont été conçues pour accueillir 50 personnes. Il est probable que j’aurais davantage apprécié l’exposition si les conditions de visite avaient été meilleures, mais l’absence de discours scientifique est tout de même problématique, d’autant que le catalogue me semble beaucoup plus rigoureux à ce niveau.
Pour le moment j’ai lu la moitié du catalogue et il a le mérite de confronter vraiment la peinture impressionniste et la mode qui lui était contemporaine en apportant des éléments intéressants sur le traitement de cette mode par les peintres (ce qui était à peine esquissé dans l’expo). En outre, il y a de très belles reproductions de robes, de gravures et de tableaux présents dans l’exposition et je n’ai vraiment pas regretté mon achat (d’ailleurs un projet de robe 1880 de Galliera s’est greffé à ma liste couture des prochains mois).
Il faut tout de même ajouter que les expositions de mode n’étant pas légion, il ne faut quand même pas bouder son plaisir parce que les robes du musée Galliera exposées sont de pures merveilles, les tableaux aussi et la vitrine des chapeaux est à tomber. Vous pouvez avoir un aperçu du contenu de l’exposition sur le blog de Temps d’Élégance qui a fait pleins de photos le jour du vernissage (merci à elle !).
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Je suis assez d’accord avec ta critique de l’expo – je n’iai pas souffert trop des soucis de circulation, mais je suis capable de faire abstraction de beaucoup de choses quand je suis passionnée. Je note de jeter un oeil au catalogue un jour où je serai plus en fond – pour le moment il était trop cher pour pas assez de photos des robes à mon goût.
C’est clairement un catalogue axé sur la relation entre peinture et mode à la fin du XIXe, ce n’est pas un catalogue sur la mode. Et c’est un peu normal en fait. C’est l’expo qui n’a pas rempli son rôle et qui a juste été une expo de mode grand public. C’est bien aussi, mais je préfère quand j’apprends des trucs. ^^