Bonjour à toutes et tous ! Je vous propose aujourd’hui un peu de costume historique pour penser à autre chose qu’au gel hydroalcoolique et à la pénurie de PQ. 😉

Suite au dernier essayage de ma polonaise, j’avais remarqué avec déplaisir que mon corset dépassait dans le décolleté dos. En réalité je l’avais su, puis oublié, mais je n’avais pas du tout envie de me coudre un nouveau corset. Mon corset XVIIIe n’est plus trop à ma taille (en même temps il date de 2011 !) et pas très beau, mais vraiment j’ai la flemme de faire des corsets. Je m’étais donc dit que je ferais un fichu pour cacher le décolleté, mais là-dessus Green Martha m’a suggéré une idée très judicieuse. Tellement judicieuse que je n’y avais même pas pensé : pourquoi ne pas recouper le dos du corset ?

Ni une ni deux, après cette suggestion pleine de bon sens, je me suis dit que j’allais en profiter pour remplacer le biais sur tout le corset. À l’époque j’avais utilisé du taffetas de polyester pour couper mon biais (les restes de ma crinoline aux mille plis) et ne sachant pas le poser sur les tassettes, ça avait été un petit carnage. Défaire tout le haut pour recouper les baleines du dos était l’excuse parfaite pour défaire l’intégralité du biais et le reposer.

J’ai cherché dans mon stock quelque chose d’un peu plus approprié et je suis tombée sur une popeline de coton rose beaucoup trop vif, que je ne porterai jamais pour l’habillement et que j’avais décidé de garder pour faire des toiles. Finalement entre le taffetas rose et la popeline rose ça ne change pas énormément, on croirait que je ne l’ai jamais changé. 😉

Défaire et refaire

Si vous me suivez depuis longtemps, vous savez que j’aime bien reprendre inlassablement des costumes insatisfaisants pour les parfaire au maximum. Pourtant, je n’ai pas trop cette opiniâtreté quand il s’agit d’un travail invisible. Les dessous ne se voyant jamais, j’ai généralement assez peu de motivation pour les reprendre. C’est également le cas sur des pièces de ma garde-robe quotidienne d’ailleurs, sur lesquelles il faudrait reprendre quelques éléments invisibles pour que je prenne plus de plaisir à les porter. Pourtant, comme ce type d’ouvrage est peu valorisant, je ne m’y mets jamais.

Le livre de Dressed, dont je vous parlais dans l’article précédent, m’a, à cet égard pas mal fait réfléchir en me faisant réaliser que mon premier réflexe était de penser à des pièces à coudre plutôt qu’à commencer par voir quelles pièces de mon dressing pourraient être adaptées à ma garde robe idéale avec quelques ajustements. Se coudre ses propres vêtements, c’est bien joli, mais les retoucher c’est encore mieux. Or, qu’il s’agisse de vêtements ou de costumes, la problématique est la même. Oui, il y a des trucs chiants à coudre ou à retoucher et on n’a pas envie de le faire, mais si, vraiment il faut le faire quand même.

Ça m’a pris environ une semaine de tout découdre, recouper les baleines, préparer mon biais (en tout j’ai utilisé presque 6 mètres de biais), puis le poser à la main. Ça faisait tellement longtemps que je n’avais pas posé de biais sur des tassettes que je ne me rappelais plus comment on faisait. C’est là que je suis bien contente de tenir ce blog depuis 2011 pour m’en servir de pense-bête. Je suis donc à nouveau allée jeter un œil à ce super tuto de Your Wardrobe Unlock’d et tout s’est passé sans encombre. 

J’aime bien coudre à la main et prendre le temps de faire de jolies finitions, ça me détend. C’est un peu comme la broderie ou le tricot en somme, beaucoup plus relax que la couture machine (sauf quand mon fil fait des nœuds tout seul et que je n’arrive pas à les dénouer…). Finalement, personne ne verra mon corset, mais moi je suis contente de lui avoir consacré ce temps et je le déteste même moins qu’avant. Bref, défaire et refaire inlassablement, c’est bien. 🙂