Une veste tailleur en gabardine

Une veste tailleur en gabardine

Bonjour à toutes et à tous ! Ce projet, cela faisait longtemps qu’il était dans mes tiroirs. Je trouvais qu’il manquait une veste tailleur noire très classique à ma garde-robe, que ce soit pour le travail ou pour différents événements formels. J’avais un peu épluché les marques de patrons sur internet et j’avais finalement jeté mon dévolu sur la veste Saler de Pauline Alice, achetée en 2017. Oui, vous avez bien lu : 2017. Peu de temps après réception du patron j’avais décalqué les pièces du patron en 38 et j’avais mis le projet de côté, le temps de trouver la motivation. Seulement la difficulté du projet me faisait toujours le repousser et ce n’est qu’à l’automne 2018 que je me suis finalement décidée à découper mes pièces dans mon tissu acheté chez Les Trouvailles d’Amandine spécialement pour ce projet en 2017.

Les pièces étaient découpées dans mon tissu, c’était déjà une belle avancée, mais en novembre dernier j’ai déménagé et j’ai encore repoussé ce projet. Ce n’est qu’en avril 2019 que je m’y suis vraiment mise. Comme je vous l’expliquais dans mon dernier article, je me suis retrouvée avec du temps à nouveau et j’ai pris mon courage à deux mains pour faire cette veste.

Veste tailleur Saler Jacket de Pauline Alice

Le patron : la veste Saler

Parce que du courage, il en faut pour coudre cette veste Saler. On ne va pas se mentir, c’est un patron difficile, que je déconseille vraiment aux débutantes. Les explications sont assez claires, mais il y a peu de schémas, il est donc nécessaire d’avoir confiance en ses compétences de couturière (ou de couturier) pour se lancer dans un tel projet.

En ce qui me concerne, j’ai avancé étape par étape et mis bout à bout j’ai mis un mois pour la coudre par ci par là. Il y a plusieurs morceaux compliqués à mon sens : les poches passepoilées, le montage des manches fendues, le col tailleur, la pose de la doublure et l’ourlet. À chacune de ces étapes il a fallu que je me pose, que je réfléchisse et j’ai finalement réussi à m’en sortir, mais ça m’a demandé du temps. Ce n’est clairement pas le projet qu’on peut coudre d’une traite. À plusieurs reprises j’ai fait des pauses parce que je ne comprenais pas les explications du patron et plusieurs jours plus tard, en relisant les instructions à tête reposée, ça se débloquait et je pouvais à nouveau avancer. S’il y a bien une chose que les années d’expérience m’ont appris en couture c’est la lenteur. Vouloir aller vite pour se dépêcher de finir c’est je pense le plus sûr moyen de faire des conneries et de devoir tout découdre. C’est une bonne activité pour l’apprentissage de la patience.

Bref, malgré les difficultés du patron, je m’en suis sortie, tout de même non sans ratés : la première poche passepoilée que j’ai réalisée est un peu décalée et plisse au coin, le col tailleur n’est pas parfait, j’ai dû découdre quelques points qui étaient allés trop loin, le raccordement de l’ourlet au niveau des parmentures devant aurait pu être mieux réussi… Mais dans l’ensemble je suis extrêmement fière de cette réalisation. J’ai vraiment l’impression d’être capable maintenant de me coudre à peu près tout ce que je veux, tant que je trouve un bon patron pour le faire.

Ce patron de Pauline Alice est vraiment impeccable. J’ai toujours entendu beaucoup de bien de cette marque et je pense que je me tournerai à nouveau vers elle pour réaliser des vêtements un peu technique (elle a sorti un patron d’anorak récemment, la Sierra Jacket, que je me déciderai peut-être à réaliser un jour). Tout tombe parfaitement juste et les étapes de montage s’enchaînent très bien. Je n’avais jamais vu de patrons de manches comme celles-là, qui m’ont vraiment déstabilisées, mais qui donnent un résultat très propre. J’ai découpé une taille 38 que j’ai cousu telle quelle. Je ne me sentais pas du tout en capacité d’ajuster le patron et je suis contente parce qu’il me va assez bien. Je ne suis pas habituée aux vêtements si ajustés donc je me sens un peu engoncée et sans doute que si je devais la refaire (ce qui est hautement improbable) je réduirais les marges de coutures à 1,4 cm plutôt que les 1,6cm prévus. Néanmoins elle répond à toutes ses promesses.

Les tissus

Lorsque j’avais acheté le patron, j’avais aussi commandé la gabardine noire des Trouvailles d’Amandine et son chambray à rayures lagune. Je voulais coudre une veste de mi-saison à porter avec simplement un t-shirt. Au moment de la découpe j’ai cependant hésité à couper les manches de la doublure dans le chambray à rayures que je trouvais trop beau pour le cacher. Du coup j’ai utilisé les chutes de ma chemise Mélilot en Chambray nuage (les Trouvailles d’Amandine aussi) pour la doublure des manches. Je connaissais déjà la qualité des chambrays d’Amandine, qui sont à la fois dense et légers, mais je découvrais la gabardine qui est d’une qualité assez incroyable. Je ne m’attendais pas à un tissu aussi lourd et épais au point que je me suis demandé s’il était nécessaire de l’entoiler comme préconisé par le patron. Pour m’en assurer, j’ai envoyé un mail à Pauline Alice, qui m’a répondu très rapidement en me disant que la gabardine des Trouvailles d’Amandine se tenait suffisamment bien pour ne pas avoir besoin d’être entoilée. Vous le saurez donc si vous voulez l’utiliser.

En ce qui me concerne, je me demande s’il n’est pas un peu trop rigide pour une veste cintrée de ce type. C’est sûr qu’il a une belle tenue, mais du coup il exacerbe le côté engoncée. En tout cas je n’ai eu aucun mal à le travailler et je trouve qu’il fonctionne très bien avec le chambray à rayures.

Je suis globalement très contente de ma veste, j’ai simplement une déception sur le patron (c’est de l’ordre du détail mais je m’en veux de ne pas avoir suivi mon intuition) c’est que le pli d’aisance de la doublure soit un pli couché et non un pli creux. J’aime les choses symétriques, et un pli creux m’aurait apporté plus de satisfaction esthétique. C’est vraiment du détail, je vous l’accorde. ^^

Veste Saler par Mode d'hier et d'Aujourd'hui

Voilà en tout cas pour ce gros projet. Je vais revenir maintenant à des choses un peu plus simples comme des t-shirts et un jean tout de même pour le printemps. Mais je reviens très rapidement pour vous présenter la chemise que je porte sur les photos et qui est ma dernière cousette en date…

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2 thoughts on “Une veste tailleur en gabardine”

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