Mes premiers débardeurs en jersey
Bonjour à toutes et tous ! Comme vous l’avez constaté je ne suis pas dans une folle productivité couture en ce moment, mais comme je ne vais pas pouvoir coudre pendant 3 semaines en juin, j’ai décidé de me forcer un peu pour avancer dans mes projets. Aujourd’hui je vous parle de mes deux nouveaux débardeurs. J’espère pouvoir vous présenter dans la foulée une chemise Mélilot et un jean Ginger (je suis moins optimiste pour le jean, je ne vous le cache pas).
En préambule, il faut que je vous parle de ma peur d’affronter le jersey. Je vous l’avais dit au début de l’année, coudre des vêtements en jersey était l’un de mes défis 2018. J’ai acheté pour cela le livre de Marie Poisson, Coudre le stretch, mais rien à faire, l’idée de m’y mettre continuait à m’impressionner. Je ne sais pas pourquoi on se monte la tête parfois sur des trucs qui sont en fait très simples. Pour moi le jersey était vraiment la matière que je me croyais incapable de coudre parce que je n’ai pas de surjeteuse et que ça ne pourrait pas faire un résultat pro, que ça godaillerait, etc. Je ne m’y étais essayée qu’une seule fois à mes tous débuts en couture et le résultat était peu satisfaisant. L’encolure baillait, les coutures ont craqué par endroits, bref c’est un vêtement que j’ai porté mais trop peu. En tout cas c’est une expérience qui m’a confortée dans l’idée que coudre un t-shirt était au-dessus de mes capacités techniques.
Grâce à Clo et son challenge « Je couds ma garde-robe capsule » l’année dernière, j’ai commencé à me dire qu’il était temps de prendre confiance. Cela va faire 7 ans que je couds maintenant, j’ai beaucoup progressé en technique, et je trouve sans modestie aucune que les vêtements que je couds aujourd’hui n’ont rien à envier aux finitions du commerce, ce serait même plutôt l’inverse. C’est donc le bon moment pour affronter le monstre jersey. Et avec une machine de base qui plus est (la Brother XL-3600), dont l’éventail de points est assez limité.
Petit point technique
Ma machine à coudre ne disposant pas de point éclair apparemment spécial pour le jersey, j’ai utilisé un bête point zigzag, mais assez serré. Les surpiqûres de l’encolure et des emmanchures ont été réalisées avec un large point droit. L’ourlet des débardeurs avec le même point zigzag serré que les coutures de constructions du vêtement. Je crois que j’ai une aiguille double quelque part, mais je ne sais pas m’en servir, je me suis donc dit que j’allais plutôt opter pour la simplicité.
Je précise tout ça pour témoigner du fait que même avec le matériel le plus basique possible on peut se coudre un t-shirt quasi pro. On ne va pas se mentir les finitions à l’intérieur ne sont pas aussi belles que si j’avais une surjeteuse, mais c’est vraiment de l’ordre du détail.
Le seul point technique apparemment fondamental c’est d’utiliser une aiguille spéciale jersey sur votre machine, ce que j’ai fait. La couture s’est passée sans aucun problème.
Le patron des débardeurs
Tous ces points techniques évoqués sont très clairement expliqués dans le patron du t-shirt Plantain de Deer and Doe. Ce patron est gratuit et je ne saurais trop vous conseiller de le télécharger si ce n’est pas déjà fait. C’est un t-shirt un peu évasé sur les hanches avec plusieurs possibilités de manches : courtes, 3/4 et longues. Son seul défaut selon moi c’est qu’il est assez gourmand en tissu, or je n’avais acheté qu’1 mètre de jersey de chaque couleur, j’ai donc été obligée de faire l’impasse sur les manches et de poser aux emmanchures une bande sur le modèle de la bande d’encolure. C’est dans le livre de Marie Poisson que j’ai su qu’il fallait que cette bande mesure 90 % de la longueur souhaitée (pour qu’avec l’élasticité elle se positionne bien). Étant super nulle en maths et au cas où il y ait dans l’assistance des personnes aussi peu douées que moi j’ai tapé sur ma calculatrice 47 (cm d’emmanchure) – 90 % (la touche pourcentage de la calculette est une chose dont je ne pourrais plus me passer) ce qui m’a donné le résultat de 42,3 (cm toujours). À dire vrai je n’étais pas très sûre de moi, mais ça m’a paru cohérent et le résultat final prouve que le calcul était juste.
Outre cette modification j’ai un peu réduit la partie évasée du patron sur les pièces devant et dos parce que je trouvais ça trop marqué sur certaines versions que j’ai vues passer sur le web. C’est peut-être un poil trop réduit. Une prochaine fois je pense que je ferai le t-shirt en gardant le patron tel quel.
Sinon d’un point de vue taille j’avais coupé le patron en 38 mais chez Deer and Doe je suis vraiment pile entre le 38 et le 40. Je trouve la première version blanche cousue avec des marges de couture de 1,5 cm (comprises dans le patron) vraiment très moulante, pour la version taupe j’ai donc fait des marges d’1cm et je trouve ça mieux. Notez que ça ne m’a quand même pas empêchée de porter la version blanche sitôt finie à mon cours de danse.
Un mot du tissu
Les deux jerseys viennent du site Les Trouvailles d’Amandine et sont donc en coton bio (couleurs blanc et driftwood). Je n’avais jamais cousu de jersey de coton donc j’étais surprise qu’ils se déforment autant après lavage. Ils roulottent également beaucoup ce qui rend le positionnement et la découpe des pièces un peu chiants. En revanche au niveau de la couture tout c’est super bien passé et le tissu est vraiment très agréable à porter.
Pour chaque débardeur ça m’a pris à peu près une heure de couture, de quoi donner envie de s’en faire d’autres. Pour être honnête j’éprouve peut-être encore plus de satisfaction à être capable de me coudre un t-shirt blanc que n’importe quel haut en chaîne et trame. Le fait de me dire que j’ai fait un pas de plus dans la confection de vêtements et surtout que je n’aurai jamais plus besoin d’acheter de t-shirts et une sensation vraiment merveilleuse.
J’espère que cet article vous aidera à sauter le pas si comme moi le jersey vous fait peur.
À bientôt
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1 thought on “Mes premiers débardeurs en jersey”
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Super! 🙂
J’ai cousu beaucoup de jersey à la mac avant d’avoir une surjeteuse, tu as raison de souligner que c’est très faisable!