Toile de polonaise pour toilette d’après-midi 1880

Comme promis, je reviens avec de la couture parce que je n’ai pas chômé ces derniers jours ! J’ai en effet bien avancé sur ma toilette d’après-midi 1880 : toutes les pièces sont découpées, et j’ai même commencé à les assembler.

Si vous me suivez sur facebook, vous avez dû voir que j’ai pas mal galéré pour faire ma première toile. Déjà je ne suis pas franchement à l’aise avec le moulage de corsage avec pinces (surtout sans mannequin), mais en plus je me suis ajouté une difficulté supplémentaire en voulant absolument faire un plissé sur le devant du corsage. La première toile était une catastrophe, ça n’allait pas du tout. Sur les bons conseils d’Audrey et Marion, j’ai refait une toile plus propre à partir de la première, j’étais hyper motivée et là, deuxième catastrophe, je ne pouvais pas passer ma main dans mon emmanchure. Après un moment de désespoir à me dire que je n’arriverai JAMAIS à finir ce costume, je suis allée me coucher et le lendemain il m’a bien sûr fallu moins de 10 minutes pour trouver où je m’étais trompée : je n’avais pas cousu ma pièce de côté au bon endroit. Voilà. Je me suis sentie très gourde et en même temps assez soulagée puisque ça m’a permis de faire les ajustements sur cette toile dont j’étais assez contente en dehors de quelques nouveaux ajustements à faire (ajouter des marges de coutures sur la pièce de côté et le côté du devant, modifier légèrement l’emmanchure et déterminer les bouillonnés de la « queue » de la polonaise).

De l’historicité du patron

À chaque phase j’ai fait des pauses iconographiques pour bien m’assurer que je ne faisais pas fausse route et pour obtenir un rendu qui soit le plus historique possible. Néanmoins, si je n’ai utilisé que des patrons historiques (mix de patrons reproduits dans le Fashions of the Gilded Age de Frances Grimble), je n’ai, en revanche, pas suivi les conseils de construction de La Mode Illustrée concernant les jupes en 1880 (rappelez-vous, elles sont constituées de fondations, sur lesquelles sont rapportés les différents morceaux). Je ne l’ai pas fait parce que j’avais cette jupe en soie à retailler (cela me permettra ainsi de la réutiliser pour un autre costume), mais je compte bien tester ce genre de construction pour ma robe de visite en moire chocolat du challenge de septembre.

Je n’ai pas pris de photo du patron des manches mais elles s’arrêteront au coude parce que c’est à la mode en 1880 (mais attention il faut toujours porter des gants longs avec ou des mitaines en filet chez soi).

Comme je m’applique, la couture me prend plus de temps que ce que je voudrais et il me reste beaucoup de boulot, mais j’ai vraiment hâte de voir ce que l’ensemble va donner.

Pour vous donner une idée de ce qu’il me reste à faire, je dois :

• finir d’assembler la polonaise et y ajouter les manches
• faire la fermeture et les finitions
• faire le retroussé de la queue
• coudre la partie que je vais appeler la surjupe, faire son boutonnage et ses retroussés
• coudre la ceinture et les décorations des manches
• coudre un col et des manchettes (tout ça en blanc) pour ne pas oublier les indispensables pièces de lingerie de l’époque
• Réfléchir à la coiffe éventuelle et trouver une solution pour les mitaines
• Et ensuite pour parfaire le tout je finirai les décorations de mon tablier. 😉

Voilà donc pas mal de travail, comme vous le voyez. J’espérais avoir terminé à la fin du mois de juillet, mais ce ne sera pas possible, d’autant plus que je pars en vacances la deuxième semaine d’août et que je dois me coudre deux vêtements d’été d’ici là.

Je vous dis donc à la semaine prochaine et je vous souhaite une bonne couture. D’ailleurs, quels sont vos projets du moment ?