Comme cela m’a été demandé, je me propose de vous montrer ici le pas à pas de la réalisation de mon jupon piqué, photos à l’appui.
C’est ma façon de procéder, je ne sais pas si elle est historique et je suppose que d’autres couturières ont procédé différemment.
Pour réaliser un jupon piqué vous aurez besoin de :
- du tissu pour l’extérieur du jupon (moi je compte une largeur de tissu – 140cm – pour une moitié de jupe, donc si comme moi vous êtes petite, vous n’avez pas besoin de plus de 2m50 de tissu en 140 cm de large)
- du molleton (même quantité que le tissu)
- de la doublure (même quantité)
- du papier carbone et une roulette à patron (qu’on trouve en mercerie je pense)
- du fil à coudre et une aiguille basiques.
Réalisation du jupon piqué
D’après mes micros recherches sur les jupons piqués, j’ai choisi de faire le mien avec 6 panneaux identiques (3 devant et 3 derrière). Il faut donc commencer par dessiner le motif que l’on souhaite sur du papier à patron à l’échelle 1/1). Pour que trois panneaux rentrent dans une largeur de 140 cm, chacun des panneaux fait 44 cm de large et 87 cm de haut (à ajuster, évidemment, en fonction de la taille de vos jambes).
C’est une partie un peu longue qui nécessite pas mal de vérifications pour que les motifs soient bien symétriques. Personnellement j’ai tendance à dessiner à main levée donc je n’ai fait que quelques vérifications de mesures pour les points stratégiques alors en y regardant bien, rien n’est symétrique.
Une fois cette étape finie on se sert de ce patron pour découper son tissu, son molleton et sa doublure :
Une fois qu’on a nos trois épaisseurs pour le premier panneau on peut préparer le transfert du motif sur notre doublure. Je dois avouer que la perspective de devoir retracer à la main et 6 fois les mêmes motifs m’a amenée à être ingénieuse et à me rappeler l’existence d’un outil formidable : la roulette et le papier carbone. Habituellement, je ne m’en sers pas, mais dans ce cas précis, ça fait gagner un temps fou.
Une fois que tout le motif est parfaitement transféré sur votre doublure, il n’y a plus qu’à poser toutes les épaisseurs les unes sur les autres (tissu, molleton, doublure – en gardant évidemment le motif à l’extérieur et non à l’intérieur ! :P) et à bien épingler soigneusement pour que ça ne bouge pas. Il n’est pas forcément nécessaire d’utiliser 40 épingles, mais il faut les placer aux endroits stratégiques.
Après, il n’y a plus qu’à s’installer confortablement dans un fauteuil avec un très bon éclairage sinon on se bousille la vue (l’halogène est mon ami), à s’armer d’une aiguille à coudre standard et de fil et à commencer l’ouvrage. Il faut veiller à planter l’aiguille le plus verticalement possible dans les trois couches. Ma technique c’est de tenir le morceau que je suis en train de piquer à la verticale et d’avoir toujours un œil à la fois sur la partie doublure où est dessinée le motif et sur la partie extérieure pour vérifier que mon aiguille ne ressort pas n’importe où et que le motif reste bien lisible.
Après plusieurs heures (à la louche à peu près 20h) on a un super panneau de jupon piqué terminé !
Il faut ensuite répéter l’opération 5 fois pour pouvoir assembler le jupon. Pour le moment j’ai fini le premier panneau et j’ai entamé le 2e qui devrait être fini en milieu de semaine si je garde un bon rythme. À suivre donc…
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Punaise c’est magnifique. Jamais je n’aurais le courage de me lancer là-dedans !
Mais si, mais si ! 😛
Merci. Il reste du boulot, mais je suis assez satisfaite de mon rythme. ^^