Tenue de jour 1880 terminée !

2 octobre 2012 / LucieMdHdA / 11 Comments

Voilà ! Les modifications de ma robe Natural Form sont terminées. Je pourrais encore lui ajouter une balayeuse et des petits plis au-dessus des écailles comme sur le modèle d’origine, mais là je pense qu’il est temps de passer à un autre projet !

J’ai fait une visite doublée de laine, un peu au petit bonheur la chance, qui me donne l’air d’un bibendum, mais qui s’avérera utile si je dois porter cette robe en hiver (en particulier sur un jeu de rôle grandeur nature dans un château pas chauffé…).

Rappel de la fiche technique du projet et l’habituel historique/ pas historique.

Tissus : synthétique indéterminé et soie sauvage pour la robe et le col plissé, la visite est cousue dans un tissu d’ameublement et doublée de laine, la fourrure blanche est synthétique.

Coupes : la coupe de la robe est une découpe princesse, mais le patron avait été fait d’après une robe moderne ce qui signifie qu’en la regardant de près, la coupe ne doit pas être très historique. La traîne bouillonnée est inspirée d’un modèle historique trouvé dans le livre de Janet Arnold. Le col plissé n’est inspiré d’aucun vêtement d’époque que je connais donc il est possible qu’il ne soit pas du tout historique. La visite a été faite à l’arrache sans patron, là encore il est très probable qu’elle n’ait rien d’historique.

Sous-vêtements : le tout est porté sur un ensemble chemise/pantalon/corset/jupon. La coupe de la chemise n’est pas du tout historique et me scie littéralement les épaules. Le pantalon a été cousu d’après un patron un peu antérieur (autour de 1860). Le patron du corset doit dater d’à peu près la même époque. J’ai déjà parlé du jupon précédemment, il fait beaucoup plus 1900 que 1880.

La coiffure : j’ai testé les extensions à clip que j’ai coiffées. L’essai a été moyennement concluant. Les mèches ne se sont pas du tout emmêlées et on ne voit pas tellement les clips, donc de ce point de vue, c’est satisfaisant. En revanche, c’est assez compliqué de faire une coiffure vraiment particulière donc comme d’habitude, c’est plutôt un chignon « joyeux bordel », mais pour la période ça passe assez bien il me semble. Il faudra que j’essaye de faire une coiffure en bandeau la prochaine fois…

Merci à Soersha pour la séance photos.

Non, non, je ne suis pas du tout engoncée là-dedans…

Horreur ! Le dos qui plisse !!

Et des photos de la coiffure (non laquée) :

Malgré ses défaut, je dois dire que j’aime bien cette tenue. Maintenant je vais m’attaquer à un projet de plus longue haleine : un jupon piqué XVIIIe et un manteau de robe à la polonaise pour l’hiver.

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Améliorations d’une robe 1880

16 septembre 2012 / LucieMdHdA / 5 Comments

En ce moment, mes caisses de tissu débordent, il n’est donc plus question d’en acheter. J’essaye donc de coudre avec ce que j’ai et je cherche à améliorer les robes qui sont déjà dans mes placards et qui ne me plaisent pas.

Il y a deux ans, alors que je débutais tout juste dans la couture, je me suis cousue une robe Natural Form pour un mariage. La forme était fortement inspirée d’une robe conservée au Kyoto Costume Insitute et datée de 1880.

Cette robe avait quelques défauts :

– elle était trop serrée et en particulier au niveau des hanches ce que j’ai amélioré il y a quelques mois en cousant un empiècement au niveau des fesses sous la traîne bouillonnée.

– le devant était moche et un peu de travers.

La robe telle qu’elle était il y a deux ans :

Ce week end, j’ai eu une idée pour améliorer le devant qui, en plus d’être de travers, n’était pas historique. Je me suis souvenue d’une robe exposée dans les Fashion Galleries du V&A, datée de la même époque, que j’ai photographiée au printemps :

Robe V&A — Cartel : Princess-line evening dress, 1878-1880, Great Britain, Jacquard-woven silk, silk and machine-made lace. Given by Miss K. Greaswell. Museum n° Circ.606-1962

J’ai pensé que je pouvais insérer un empiècement froncé sur le devant de la robe et il me restait justement un peu de soie sauvage de la robe de mariée à utiliser. En outre, je trouvais que la dentelle qui ornait les manches et le décolleté faisait trop moderne. Du coup j’ai décousu la doublure et la dentelle et j’ai complètement ouvert la robe au milieu devant.

Ensuite j’ai coupé un rectangle de soie que j’ai froncé à la machine. J’avais fait un essai concluant pour avoir un rendu similaire à la robe du V&A, mais ça ne devait pas être le même sens du tissu, ou bien je me suis trompée, mais le résultat que j’ai obtenu n’est pas vraiment celui que je visais.

Le devant en cours de fronçage :

Et voilà ce que ça donne une fois porté. Pour le moment c’est fermé avec des épingles, je dois coudre des crochets. Je dois aussi fixer le bas de la doublure d’une manière ou d’une autre parce que la robe est une grosse galère à enfiler.

Je ne suis plus aussi serrée au niveau des hanches, en revanche, malgré le morceau de soie rajouté, je suis toujours aussi serrée au niveau de la poitrine et du ventre. Je ne pensais pas avoir autant grossi. :-S

Ensuite le chantier de cette robe ne sera pas fini parce que je voudrais lui faire une balayeuse pour protéger la traîne et éviter d’avoir à laver la robe, et je voudrais aussi l’agrémenter d’une cape (ou d’un col, je ne suis pas encore fixée) et d’un petit chapeau d’automne.

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Tournure de jour 1882/85

15 juin 2011 / LucieMdHdA / 3 Comments

À force de coudre des costumes sans occasion particulière, je me suis dis qu’il était quand même temps de les porter, raison pour laquelle j’ai rejoint Le MInistère des Modes, association qui organise ou participe à des sorties costumées. Et il y a une sortie qui me faisait particulièrement envie : les journées de la vapeur organisées par l’AJECTA (photos).

Elle a lieu en septembre prochain, mais j’avais envie de me faire une tournure alors j’ai pris de l’avance. Pour cette tournure de jour je me suis inspirée de diverses gravures comme celle-ci par exemple (le modèle de droite) :

Le corsage est celui du modèle du patron Burda bien connu.

J’ai utilisé de la soie sauvage et de la dentelle ancienne récupérée pour la jupe et un tissu synthétique damassé pour le haut et le bouillonné.

Ici on remarque que le devant rebique mais j’ai réglé le problème. Les gants anciens m’ont été prêtés par ma cousine, mais ils sont un peu trop grands pour moi.

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