La robe XVIIe de princesse suite et fin

Robe XVIIe finie 3

Pour ceux qui n’ont pas encore lu mon pavé qui donne plus de détails sur la robe, c’est ici. :-)

Nous avons donc fait le dernier essayage avec Marie hier et on est plutôt satisfaites. Malheureusement la pointe du devant est un peu ratée, c’est dommage, mais là impossible de la reprendre facilement, donc nous nous en contenterons. Il y a aussi la déco de l’encolure qui n’est pas super dans le dos, c’est parce que j’ai voulu faire quelque chose d’amovible et que j’ai été un peu radine en boutons pressions, mais Marie m’a dit que ça lui convenait comme ça. Globalement, je suis quand même contente parce que ça rend bien.

Robe XVIIe finie 1

Robe XVIIe finie 2

Marie est contente, et ça se voit !

Robe XVIIe finie 3

Robe XVIIe finie 4

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Une robe Louis XIV

Robe XVIIe

Là tout de suite, vous vous dites que sur un règne de 70 ans, la « robe Louis XIV » ne veut pas dire grand chose. C’est tout-à-fait vrai, revenons sur le projet.

Pour les Journées Grand Siècle où je porterai moi-même une robe pas très historique, Marie voulait une robe de princesse qui lui permette de se la péter dans les jardins de Vaux-le-Vicomte. Puisque le château a été construit par Fouquet et que c’est une grande fan du XVIIe siècle, il était plutôt logique de chercher la forme de la robe du côté du XVIIe.

Comme Marie ne fait pas de reconstitution historique (ni moi d’ailleurs) on a décidé de ne pas s’embêter avec un corps très baleiné. Pour que ce soit joli, il a donc fallu mettre en forme les coutures de devant (qui sont droites en principe) pour qu’elles épousent davantage la forme de buste de Marie. Le fait de ne pas baleiner le corps enlève toute la rigidité au costume (normal) et du coup enlève aussi ce qui est caractéristique de la forme historique. On se retrouve avec un haut de déguisement (mais qui est joli franchement 😉 !).

Comme dit précédemment j’ai également été obligée de poser du biais sur les tassettes en bas du corps, mais sur un véritable costume XVIIe je ne crois pas que l’on devrait le voir sur la partie centrale comme c’est le cas ici (je précise d’ailleurs que les tassettes seront dissimulées par la jupe sauf bien sûr la pointe de devant).

Pour ce qui est de la sur-jupe, j’ai fait des plis canons comme ça se faisait à l’époque, mais je ne les ai pas fixé correctement parce que mon tissu était trop souple et que les plis se couchaient trop (bon j’avoue que je n’ai pas poussé très loin mes recherches sur la fixation de ces plis). Normalement donc les plis devraient être perpendiculaires au corps et donner du volume à la taille. Marie et moi avons jugé qu’il y avait suffisamment de volume comme ça en laissant les plis parallèles au corps et puisque nous ne faisions qu’un déguisement ce n’était pas trop la peine de s’enquiquiner.

Pour les manches, je reconnais que je les ai faites à mon idée sans chercher d’iconographie XVIIe, il m’a surtout semblé que ce serait joli comme ça et que l’ensemble rendrait bien.

J’ai pas mal employé le mot « déguisement » pour parler de cette robe, puisque c’en est un, j’en profite pour revenir sur la distinction déguisement/costume qui est faite par les costumés (c’est-à-dire ceux qui portent des costumes historiques). Parce que si vous croisez un costumé et que vous avez le malheur de lui dire que vous aimez beaucoup son déguisement vous signez votre arrêt de mort ! ^^

Blague à part la distinction qui est souvent faite est grossièrement la suivante :

– un costume historique est un vêtement de bonne qualité, bien fini, avec des tissus naturels (ou qui semblent l’être), utilisant des coupes, des couleurs qui s’approchent au plus près de ce qui se faisait à l’époque du costume en question.

– un déguisement est un vêtement plus freestyle où tous les points évoqués précédemment sont accessoires.

Je caricature un peu, mais c’est l’idée, donc autant dire que le déguisement a mauvaise presse dans le milieu des costumés, mais il ne faut pas oublier qu’on peut aussi faire des déguisements de bonne qualité, tout dépend de ce que l’on recherche.

Tout ça pour dire que la robe de Marie est un déguisement, mais qu’elle n’en reste pas moins une robe de princesse dans laquelle elle va se la péter dans les jardins de Vaux-le-Vicomte et c’est quand même le plus important ! :-)

Nous ferons un essayage samedi prochain en espérant que la robe lui aille parfaitement. Là il me reste encore à faire les ourlets et à mettre des boutons pressions pour que le col et les manches soient amovibles pour qu’elle puisse mettre sa robe rose sans scrupules à la machine. Je poserai aussi un bouton pression au dos du corps pour maintenir la surjupe en place.

Robe XVIIe

Manche robe XVIIe

J’ai trouvé la parade (un peu cracra) pour éviter d’avoir à faire un ourlet sur la mousseline, couper des festons à cru. Faudra juste pas regarder la découpe de trop près. ^^

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Si si, je couds, je vous assure

Oeillets

Cela fait un petit moment que je n’ai rien posté, ce n’est pas parce que j’ai paressé, mais parce que j’ai beaucoup galéré !

Le 20 mai approche à grands pas, il me faut donc terminer rapidement le costume XVIIe de Marie, mais les tassettes (c’est-à-dire les petites merdouilles qui pendent en bas du corset) m’ont donné un mal de chien. C’était une catastrophe, il a donc fallu que je change mon fusil d’épaule et que je pose du biais à la main. ce qui m’a pris pratiquement 3 jours pleins !

Alors ça aura au moins eu l’avantage de m’apprendre à poser le biais correctement grâce au magnifique tuto de Your Wardrobe Unlock’d que je vénérerai à tout jamais tellement ça m’a sauvé la vie.

Voilà où j’en suis. J’ai fini de poser le biais.

Corps XVIIe

Côté endroit :

Biais endroit

Côté envers :

Biais envers

J’ai brodé les œillets du dos et j’ai rajouté une languette qui permettra de moduler le serrage du corps :

Oeillets

Il me reste encore à faire les manches et le col en mousseline de soie (qui n’est peut-être pas de la mousseline d’ailleurs, mais je suis nulle pour reconnaître les tissages) :

Col en mousseline

Bon jusqu’à présent j’ai utilisé le vocabulaire des costumes du XVIIe, mais je précise en fait que cette robe tiendra plus du déguisement que du costume historique, mais vous verrez cela plus en détail quand je l’aurai finie.

Sinon j’ai aussi bricolé quelque chose pour moi dont je suis très satisfaite ! En ce moment, j’ai davantage envie de fignoler les costumes que j’ai déjà plutôt qu’en faire beaucoup de nouveaux (d’autant que je dois vite me mettre à la robe de mariée pour le mois d’août !). Il y a un an et demi, j’ai reproduit une robe 1880 Natural Form pour aller à un mariage, mais elle me serrait les cuisses comme deux boudins, je ne pouvais pas beaucoup bouger, et c’était plutôt inconfortable.

Photo où on voit que les coutures de devant menacent d’éclater.

Robe 1880 demoiselle d'honneur

Le dos était bouillonné :

Robe 1880 dos

Sur des conseils avisés, je me suis donc servie de ce bouillonné pour cacher l’élargissement dont mes fesses et mes cuisses avaient besoin. J’ai donc ouvert la couture de milieu dos sous la traîne pour rajouter un empiècement d’aisance que j’ai arrêté avant l’ourlet pour ne pas avoir besoin de le refaire.

Envers de la robe avec empiècement

Le haut de la pièce qui laisse beaucoup plus de place à mes fesses et à mes cuisses :

Haut de l'empiècement envers de la robe

Du coup maintenant j’ai plus de place pour bouger, mais la ligne de la robe reste près du corps et n’est pas altérée. Je n’ai pas encore fait de photos avec la modification parce que je voudrais aussi faire un col amovible qui dissimule le devant pas terrible de la robe. Affaire à suivre.

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