Cette semaine j’ai commencé un nouveau travail, donc je suis fatiguée, donc je pique à la vitesse d’un escargot. Je n’ai même pas fait la moitié du 4e panneau (honte à moi !), mais je pense que de toute façon, avec ce nouvel emploi, il va falloir que je revois mon rythme : une semaine ça ne me paraît pas possible, mais ce serait bien que j’arrive à terminer un panneau en une semaine et demi.
J’espère pouvoir vous mettre une photo du devant du jupon monté sur sa ceinture en début de semaine prochaine. D’ici là, pour vous faire patienter (et parce que les images c’est mieux), j’ai fait un petit dessin en couleurs de l’objectif que je me suis fixé pour cette polonaise.
Il reste un loooong chemin à parcourir avant d’arriver à ce résultat. D’autant qu’évidemment, j’ai un rhume qui me donne envie de m’enfouir dans mon lit pour tout le week end.
J’ai été un peu paresseuse dernièrement pour poster des articles, mais il faut dire que ce que je suis en train de faire est vraiment TRÈS répétitif. Vous allez finir par croire que je vous ressers toujours les mêmes photos. 😉
Pourtant le jupon piqué de ma tenue d’hiver avance bien ! Je suis dans les temps. J’ai fini les deux premiers panneaux du devant et le 3e panneau est bien entamé. J’ai bon espoir que le devant soit terminé cette semaine. D’ailleurs c’est impératif parce que mes week ends du mois de novembre sont très chargés et en plus j’ai retrouvé un travail qui va commencer plus tôt que prévu. Il va donc falloir garder un très bon rythme si je veux pouvoir faire cette sortie de Noël à Vaux-le-Vicomte.
Le jupon piqué avance donc à un bon rythme. J’ai également commencé à me pencher sur le patronage du manteau de robe à la polonaise, mais rien de fait pour l’instant, donc je ferai un article plus précis lorsque je l’aurai commencé.
En dehors de ça, je dois aussi faire un intermède d’Halloween pour une soirée demain. Il faut savoir que je n’aime pas Halloween, mais pour une fois, j’ai décidé d’avoir un vrai déguisement plutôt que de mettre un chapeau et des lunettes et dire que je suis déguisée en cow-boy. Jeudi, vous devriez donc avoir des photos de mon super déguisement de Méduse qui recycle des éléments de costumes que j’ai déjà. L’inconnue réside dans la coiffure à serpents, toute la question est : est-ce que j’arriverai à me coiffer demain ?
Mais en attendant, voilà de nouvelles photos du jupon piqué avec les deux premiers panneaux assemblés !
Comme cela m’a été demandé, je me propose de vous montrer ici le pas à pas de la réalisation de mon jupon piqué, photos à l’appui.
C’est ma façon de procéder, je ne sais pas si elle est historique et je suppose que d’autres couturières ont procédé différemment.
Pour réaliser un jupon piqué vous aurez besoin de :
du tissu pour l’extérieur du jupon (moi je compte une largeur de tissu – 140cm – pour une moitié de jupe, donc si comme moi vous êtes petite, vous n’avez pas besoin de plus de 2m50 de tissu en 140 cm de large)
du molleton (même quantité que le tissu)
de la doublure (même quantité)
du papier carbone et une roulette à patron (qu’on trouve en mercerie je pense)
du fil à coudre et une aiguille basiques.
Réalisation du jupon piqué
D’après mes micros recherches sur les jupons piqués, j’ai choisi de faire le mien avec 6 panneaux identiques (3 devant et 3 derrière). Il faut donc commencer par dessiner le motif que l’on souhaite sur du papier à patron à l’échelle 1/1). Pour que trois panneaux rentrent dans une largeur de 140 cm, chacun des panneaux fait 44 cm de large et 87 cm de haut (à ajuster, évidemment, en fonction de la taille de vos jambes).
C’est une partie un peu longue qui nécessite pas mal de vérifications pour que les motifs soient bien symétriques. Personnellement j’ai tendance à dessiner à main levée donc je n’ai fait que quelques vérifications de mesures pour les points stratégiques alors en y regardant bien, rien n’est symétrique.
Une fois cette étape finie on se sert de ce patron pour découper son tissu, son molleton et sa doublure :
Une fois qu’on a nos trois épaisseurs pour le premier panneau on peut préparer le transfert du motif sur notre doublure. Je dois avouer que la perspective de devoir retracer à la main et 6 fois les mêmes motifs m’a amenée à être ingénieuse et à me rappeler l’existence d’un outil formidable : la roulette et le papier carbone. Habituellement, je ne m’en sers pas, mais dans ce cas précis, ça fait gagner un temps fou.
Une fois que tout le motif est parfaitement transféré sur votre doublure, il n’y a plus qu’à poser toutes les épaisseurs les unes sur les autres (tissu, molleton, doublure – en gardant évidemment le motif à l’extérieur et non à l’intérieur ! :P) et à bien épinglersoigneusement pour que ça ne bouge pas. Il n’est pas forcément nécessaire d’utiliser 40 épingles, mais il faut les placer aux endroits stratégiques.
Après, il n’y a plus qu’à s’installer confortablement dans un fauteuil avec un très bon éclairage sinon on se bousille la vue (l’halogène est mon ami), à s’armer d’une aiguille à coudre standard et de fil et à commencer l’ouvrage. Il faut veiller à planter l’aiguille le plus verticalement possible dans les trois couches. Ma technique c’est de tenir le morceau que je suis en train de piquer à la verticale et d’avoir toujours un œil à la fois sur la partie doublure où est dessinée le motif et sur la partie extérieure pour vérifier que mon aiguille ne ressort pas n’importe où et que le motif reste bien lisible.
Après plusieurs heures (à la louche à peu près 20h) on a un super panneau de jupon piqué terminé !
Il faut ensuite répéter l’opération 5 fois pour pouvoir assembler le jupon. Pour le moment j’ai fini le premier panneau et j’ai entamé le 2e qui devrait être fini en milieu de semaine si je garde un bon rythme. À suivre donc…
Pendant les 6 prochaines semaines, vous risquez fort d’être un peu lassés par ce jupon piqué. Le premier panneau avance bien : il me reste encore à piquer la fleur de gauche et ensuite je m’occuperai des médaillons de la partie supérieure à la machine. Si je garde un bon rythme (soit 3-4 heures par jour) je devrais largement être dans les temps. Il faut dire qu’être au chômage en ce moment aide pas mal à la productivité et j’essaye de m’avancer au maximum pour le moment (proche j’espère) où je retrouverai un travail.
Le piquage prend forme assez rapidement du coup c’est plutôt agréable à faire.
Pour les motifs je me suis fortement inspirée d’un jupon dans 18th Century Embroidery Techniques. En gros tous les motifs arrondis sont faits à la main et toutes les lignes droites seront faites à la machine.
Comme je l’avais déjà laissé supposer précédemment, me voilà lancée dans un nouveau projet. J’ai deux mois pour réaliser une tenue XVIIIe siècle hivernale pour aller me balader à Vaux-le Vicomte avec d’autres costumés.
Pourquoi du XVIIIe ? Et bien parce que j’ai envie. Cela fait un petit moment que je veux réaliser un jupon piqué (exemple ici ou là) et il se trouve qu’il me reste suffisamment de tissu de mon corset 1901 pour le faire. De ce que j’ai pu remarquer (sachant quand même que je n’ai pas fait de recherches précises sur les jupons piqués) les jupons piqués qui nous restent sont souvent confectionnés dans une soie un peu brillante, d’où l’idée d’utiliser celle de mon corset.
Ensuite la question était : quoi mettre par-dessus ? En général (là encore cela se limite aux costumes que j’ai vus) les jupons piqués sont portés avec des manteaux de robe à l’anglaise ou des caracos. Sauf que les robes à l’anglaise, ça pullule dans le milieu des costumés, et même si j’aime beaucoup, j’avais envie de quelque chose de différent. Mon choix s’est donc porté sur un manteau de robe à la polonaise (je vous laisse lire le très bon article d’Heileen sur les robes à la polonaises pour savoir de quoi il s’agit). Après de micros recherches j’ai eu l’impression que la polonaise était surtout une robe de printemps ou d’été, mais il en faut plus pour me faire reculer. J’ai aussi eu l’impression, sur les différentes gravures et quelques polonaises conservées, que la polonaise était la robe idéale pour faire des ruchés contrastants (des décos d’une autre couleur que le manteau de robe). L’idée a fait son chemin (assez rapidement en fait) et je suis partie en quête de tissu pour ce projet. J’ai trouvé un coupon de laine mélangée (avec de l’élasthane a priori) bleue marine et un tissu écru (peut-être de la viscose) pour doubler intégralement le manteau (c’est quand même une robe d’hiver) et pour faire des ruchés (très contrastants) et notamment un truc qui me fait envie depuis longtemps : une déco à smocks au niveau des coudes). Il me reste aussi encore un peu de fausse fourrure blanche qui viendra agrémenter le décolleté, sans oublier le manchon déjà réalisé pour ma robe 1880. Pour le moment ça me semble être une bonne idée, mais il faudra juger de l’association de couleurs quand ce sera plus avancé.
J’ai commencé à réaliser le jupon piqué hier. Il sera constitué de 6 pans et sera piqué à moitié à la machine et à moitié à la main. Vu le peu de temps dont je dispose pour tout finir, ce serait bien qu’un pan ne me prenne pas plus d’une semaine, mais on verra comment je m’en sors. J’ai commencé à piquer les motifs à la main, mais je ne trouve pas ça très visible, il faudra voir ce que ça donne quand ce sera plus avancé.