Beaucoup de couture ce week end et la couture main de mon ruché de polonaise avance relativement vite finalement (il ne doit plus me rester qu’un gros mètre à coudre je pense). J’ai donc fait un petit essayage en vitesse pour vous montrer ce que ça donne, mais ce n’est pas du tout pratique de prendre de bonnes photos chez moi. :-/ De plus, l’essayage est fait sans corset parce que je n’ai plus de corset XVIIIe à ma taille (je vais donc m’y atteler très vite pour le challenge de la prochaine quinzaine du HSF).
Il faut noter que plus ce projet avance, moins il est historique, tant du point de vue de la réalisation technique que de mes choix esthétiques. Je pense que ce costume sera aussi assez peut portable : le jupon piqué comme le manteau de robe sont vraiment lourds, alors cette tenue risque fort de connaître son heure de gloire en séance photo et c’est tout.
J’ai eu un très long week end qui m’a permis de faire un peu de couture. Je dois dire qu’après un coup de mou, ça m’a fait plaisir de reprendre ma polonaise parce que je commence à vraiment avoir envie de la terminer.
J’ai donc presque fini les finitions sur le manteau de robe pour qu’il soit propre. Toutes les coutures ont été rentrées et cousues à petits points à la main, je dois encore poser du biais sur les emmanchures et sur le pourtour du manteau de robe. L’idée est de poser un biais couleur crème pour que l’envers de la polonaise soit vraiment d’une couleur contrastante plutôt que d’ourler le bord ce qui mettrait du bleu marine à l’intérieur. À dire vrai je n’ai aucune idée de la façon dont on montait les doublures et surtout dont on finissait les bords extérieurs et je doute très sincèrement que cela soit avec du biais. Je vois bien une autre option qui serait de rentrer les bords de la doublure et de la laine à l’intérieur et de le coudre à la main, mais j’ai peur que ce soit galère vu l’état actuel de ma doublure (parce que bien évidemment je ne fais rien dans le bon ordre). Bref, à l’heure où j’écris ces lignes je ne suis pas encore fixée…
J’ai aussi commencé le ruché de smocks qui sera cousu sur tout le pourtour de la polonaise. J’avoue que le temps que ça va me prendre me désespère un peu, mais je fais confiance à mon projet initial et je continue et je dois dire que ce que ça donne me plaît bien.
Pour cette polonaise, je profite beaucoup de l’aide d’Heileen, Green Martha et Audrey, qui répondent à mes questions et qui m’aident à avancer quand je bloque. Très récemment, Heileen a publié un article vraiment complet sur les robes à la polonaise, que je vous conseille de lire si vous voulez vous lancer dans un projet de ce genre. Suite à la publication de cet article j’ai eu un petit moment de déprime par rapport au patron que j’ai utilisé, qui n’est pas vraiment un patron de polonaise. J’ai donc voulu réessayer ma robe à la lumière des nouveaux éléments soulevés par Heileen.
Miraculeusement, il n’y a pas de pli disgracieux à la taille et je pense que c’est grâce à l’action combinée de deux éléments : j’ai pris le patron de dos d’une anglaise et non d’une polonaise et j’ai utilisé le devant d’une pièce de caraco à la polonaise ce qui fait que le devant est particulièrement ballant (alors que c’était pas franchement l’idée d’origine).
Il y a deux gros problèmes à cette robe : le tissu qui est trop lourd et trop mou et qui donc me tombe sur les épaules et se retrousse mal. Pour régler le problème du retroussé je vais suivre le conseil de Green Martha et mettre un peu de tulle à l’intérieur pour lui donner du gonflant. D’ailleurs ça tombe bien, je crois bien qu’il m’en reste en stock.
Le second problème c’est mon corset, qui est vraiment trop grand. Jugez vous-même, il ne tient rien du tout.
Pour que cette robe soit satisfaisante il va donc falloir que je me fasse un corset piqué assez rapidement. Je ne sais pas si je vous l’ai dit, mais je déteste coudre des corsets. Je ne sais jamais si la toile est correcte et la pièce finale n’est jamais vraiment à ma taille. Pour cette fois je vais faire en sorte que ce soit parfaitement ajusté (oui parce que je suis aussi une grosse maniaque de l’ajustement alors que je n’arrive jamais à ajuster correctement aucun de mes costumes).
Bref, comme vous le voyez il reste encore un sacré boulot, mais ça prend forme malgré tout…
Depuis une semaine et demi j’ai repris doucement mais sûrement ma polonaise. Ce que j’ai fait ne paraît pas grand chose mais ça prend du temps !
J’ai commencé par monter la 2e manche et évidemment les smocks ne rendent pas aussi bien sur la 2e. Il y a un petit défaut qui ne se voit pas trop, mais qui m’agace :
J’ai aussi fait l’ourlet de mon jupon piqué qui trainait depuis des lustres :
Pour finir j’ai commencé un travail un peu long et ingrat (mais important) : j’ai décidé de rentrer toutes les coutures intérieures pour que ce soit propre et que le manteau de robe ne sème pas des petits fils un peu partout. Je me suis dit que quitte à coudre un costume depuis 6 mois, autant être vraiment minutieuse…
Il faut que je termine de rentrer les coutures sur l’envers et que je pose du biais aux emmanchures. Ensuite il faudra que je m’attaque au smocks du pourtour de la robe (j’ai environ 12 mètres de longueur à smocker…) et que je me penche sur la question de la pièce d’estomac. Je ne sais pas si je dois faire une pièce d’estomac large ou carrément un corsage qui se ferme dans le dos. Ensuite restera encore à refaire un cul de Paris (on me souffle dans l’oreillette que l’expression « cul de Paris » est utilisée par les allemands pour parler des tournures de la période 1880. Rien à voir donc. Pour le XVIIIe siècle on se contente donc de parler de cul), coudre un fichu à volants et une coiffe.
Cette tenue de polonaise avance vraiment à la vitesse de l’escargot, mais hier soir j’ai pu terminer une manche ! J’ai pas mal hésité sur la disposition des smocks et j’ai finalement opté pour une solution qui me fait gagner du temps (en tout cas sur les manches). Voilà quelques photos un peu pourries prises avec mon téléphone.
Moi qui étais sceptique sur le rendu des smocks pour ces manches, je dois avouer que je suis conquise. Du coup je pense que je vais faire la décoration du pourtour de la polonaise similaire pour garder une unité.
Je me pose également des questions sur la pièce d’estomac. Là j’ai fait un patron de pièce d’estomac assez large, mais ce ne sera pas encore suffisant. Je me demande si ce ne serait pas plus simple de faire un haut lacé dans le dos (comme a l’habitude de le faire Sarah sur ses robes XVIIIe par exemple), mais je n’aurai, de toute façon, pas assez de lainage bleu.
De toute façon je crois qu’il va falloir que je mette ce projet en attente. Je dois absolument m’occuper des costumes Regency pour début avril (et accessoirement j’ai des révisions à faire) du coup je pense que cette polonaise d’hiver sera terminée au printemps (et encore !). Le programme du week end : broder les œillets du corset 1820, faire un jupon Regency et ma robe de jour 1818 (comment ça j’ai des programmes chargés ?).
Après le jupon piqué, il était temps de se mettre au manteau de robe à la polonaise qui doit aller par-dessus.
Tout d’abord grâce à l’article très éclairant de Kendra de Démodé Couture, j’ai ENFIN compris comment placer mon cul de Paris pour ne pas avoir l’air énorme tout en ayant une silhouette qui correspond bien à la silhouette XVIIIe. Il suffisait en fait de le placer sur les hanches et non à la taille comme je le faisais avant. Cela paraît sans doute évident, mais ça va mieux en le disant ! ^^
Ensuite la bonne et la mauvaise surprise du jour c’est que j’ai maigri, mais que du coup mon corset XVIIIe, qui n’était déjà pas très serrant, est maintenant franchement trop grand. J’avais l’intention de me faire un blanc corset piqué pour être plus à l’aise, mais du coup, il va falloir que je le fasse assez rapidement.
Pour le patron de ma polonaise, je tiens à remercier chaleureusement Heileen, la Costumière Hystérique, pour son article très intéressant sur les polonaises. Grâce aux planches de patrons tirés de The Cut of Women’s Clothes de Nora Waughn qu’elle a reproduites sur son blog, j’ai pu réaliser la toile de la mienne. Très exactement je me suis servie du patron du dos de la robe à l’anglaise en fourreau reproduite dans le Janet Arnold que j’ai agrandi à ma taille ainsi que du devant de la 2e planche reproduite par Heileen. Étant encore incapable de mouler un vêtement j’arrive assez bien, maintenant, à compiler des pièces de patrons différentes. Voici ce que ça donne pour le moment.
La forme du décolleté dos n’est pas satisfaisante : soit je recoupe les côtés pour que ce soit plus arrondi (mais dans ce cas mon corset dépasse dessous :-S), soit je rajoute quelques centimètres au centre, mais je ne sais pas trop comment m’y prendre…
Et voilà le premier essayage avec jupon piqué. Je ne me suis pas encore occupée des manches coudées, chaque chose en son temps !
À part ce problème de décolleté au milieu dos, cette première toile me paraît plutôt satisfaisante. Qu’en pensez-vous ?
le jupon piqué est TERMINÉ. Bon, il reste encore l’ourlet à faire et je pense que je vais le faire à la main sinon ça ne va pas être très joli. Mais c’est une bonne chose, je vais enfin pouvoir reprendre une vie normale et commencer le manteau de robe à la polonaise (mais pas tout de suite, là je fais une pause).
Le jupon est porté avec un cul de Paris. J’en avais fait un il y a un moment, mais il n’est pas terrible, donc il faudra peut-être que je m’y recolle, mais pour l’instant je m’en contente. Du coup comme le volume est plus important à l’arrière qu’à l’avant, je vous montre une astuce pour que le dos de la jupe ne descende pas moins bas. Je n’ai rien inventé, je me suis inspirée du patron de jupe piquée du Janet Arnold. Si vous vous souvenez bien, tous mes panneaux de jupe ont exactement les mêmes dimensions. Ce qui change c’est que j’ai monté le devant et le dos sur deux empiècements de taille différente : l’empiècement dos ménage de la place au cul de Paris.
L’empiècement est ensuite monté à l’aide de plis sur la ceinture.
J’ai fait un essayage vite-fait sans corset pour voir comment le jupon tombe et ça fait un volume assez incroyable. Inutile de dire que ce n’est pas franchement amincissant.
Ce qui est un peu ennuyeux (et trompeur sur les photos) c’est que la partie basse du jupon piquée à la main n’est pas très visible, ça dépend vraiment des reflets. Et j’avoue que passer trois mois à faire un dessin compliqué pour qu’il ne se voie pas, c’est un peu énervant. Cela dit ça ressort bien sur les photos, heureusement !
EDIT : J’avais oublié que je voulais faire la fiche technique du projet, du coup la voici :
Historicité : environ 90%. Je me suis servie d’un patron et de motifs historiques, et la moitié du projet a été réalisé à la main.
Tissus : soie sauvage pour l’endroit et coton pour l’envers. A priori les jupons piqués au XVIIIe était souvent fait dans du satin de soie, et le rendu me semble assez similaire.
Prix des matériaux : 30€ pour le coupon de soie, 10€ pour la doublure, 20€ pour le molleton et environ 15€ pour le fil, ce qui nous fait un total de 75€ (et je peux vous dire que si jamais je le vends, le prix sera BEAUCOUP plus élevé).
Nombre d’heures de travail : environ 7h à la machine contre environ 120h de piquage à la main (sachant que je n’ai pas encore fait l’ourlet à la main…)
Bon, quand je dis presque c’est un peu exagéré parce qu’il me reste quand même une dizaine d’heures de travail dessus, mais je touche au but. Si je ne sors pas trop cette semaine je devrais réussir à le terminer dimanche prochain, ce qui serait vraiment bien. Cela fait tellement longtemps que je n’ai pas fait un patron que je ne sais même plus comment on fait !
En tout cas voilà où en est le 6e et dernier panneau de jupe piquée :
Vous n’y croyiez plus, moi non plus, et pourtant… J’ai enfin entamé le 6ème et dernier panneau de ma jupe piquée. Bon pour le moment, il est à peine entamé et ne sera certainement pas fini avant janvier, mais je tiens le bon bout !
Les 5 premiers panneaux finis :
Et le 6ème à peine commencé :
Après il ne restera « plus » qu’à faire le manteau de robe à la polonaise. L’ensemble a intérêt à claquer, c’est moi qui vous le dis…
Comme promis, voilà quelques nouvelles du jupon piqué, qui n’avance plus aussi vite qu’au début, il faut bien le reconnaître. Déjà je ne suis plus au chômage, ce qui a sacrément fait baisser ma productivité. En plus, j’ai pleins d’autres trucs à faire et je suis tout le temps fatiguée alors j’ai pris la décision de terminer ce costume tranquillement à mon rythme, sans me presser. Il ne sera pas terminé pour la sortie à laquelle j’avais prévu de le mettre le 22 décembre, mais tant pis. Je préfère prendre mon temps et être vraiment satisfaite de mon travail plutôt que de coudre dans l’urgence.
Voilà donc où j’en suis : 4/6 panneaux sont terminés et le 5e est tout juste commencé.
Si je fais un pronostic, je dirais que le jupon sera fini le week end du 15 décembre. Ensuite il faudra s’attaquer à la polonaise, qui ne sera pas une mince affaire…
Ce week end j’ai enfin terminé de monter ma première moitié de jupon piqué sur sa ceinture et j’ai bien avancé le 4e panneau. On va y arriver…
Du coup c’est sûr que du volume, il y en a ! J’ai un peu peur que ce ne soit pas très joli avec les plis à la taille. J’ai un peu de mal à me rendre compte sur le mannequin (en plus mon mannequin penche à droite), mais l’essayage sur moi attendra que j’aie fini la 2e moitié.