Comme je vous l’avais dit, j’ai participé à une sortie en costumes Second Empire au Château de Compiègne samedi dernier. Cette sortie organisée conjointement par les associations Ballades Courtisanes et le Ministère des Modes, m’a permis de visiter l’exposition Folies Textiles, qui a lieu en ce moment au château. L’exposition, dont je n’ai pas pleinement profité, m’a paru cependant très intéressante et traite des tissus à la mode au Second Empire. Y sont exposés quelques objets de mobilier tapissé, quelques costumes et des exemples de tissus imprimés. Certains des costumes exposés sont très beaux, j’ai notamment complètement craqué sur une blouse à plis nervures à tomber par terre, et la vivacité des couleurs utilisées à l’époque (notamment le violet) est vraiment étonnante. J’aimerais assez retourner visiter cette expo sans costume pour pouvoir davantage en profiter.
Nous avons ensuite continué par la visite du château meublé à la fois dans le style du Premier Empire et du Second Empire : c’est un beau palais impérial qui mérite le coup d’œil. C’était la première fois que j’allais à Compiègne, je pense que j’y retournerai si j’en ai l’occasion.
Cette sortie m’a également permis de retrouver des gens charmants avec qui c’est toujours un plaisir de bavarder. Je leur empreinte d’ailleurs les photos qu’ils ont prises puisque je n’ai rien photographié.
Le costume que je porte est, évidemment, loin d’être parfait. Je n’étais pas très soigneuse à l’époque et j’ai fait de nets progrès depuis, cela dit j’aime assez le look d’ensemble. Le problème principal vient encore et toujours de mes cheveux. C’est impossible de les coiffer devant, j’en ai trop peu, ils sont trop fins, ça me désespère. Je pense qu’il va falloir que j’investisse dans plusieurs perruques coiffées si je veux ressembler à quelque chose…
Cela faisait deux ans que je devais peaufiner cette robe en reprenant le boléro (je ne suis pas certaine qu’on appelle ça un boléro au 2nd Empire d’ailleurs… => les spécialistes ès histoire du costume Audrey et Heileen confirment que l’appellation boléro est récente en réalité elle existe bel et bien à l’époque, mais par rapport à ce que j’ai fait il s’agirait plutôt d’une veste de zouave ou une veste de voyage) et en faisant un chapeau. C’est enfin chose faite et j’ai pu profiter d’un rayon de soleil dans la soirée pour faire des photos à l’extérieur.
Les emmanchures des tenues Second Empire sont très tombantes, mais j’ai de petites épaules et il fallait bien retirer 6/7 cm à l’emmanchure originale. J’ai donc décousu mes manches pour les recoudre à la main en points arrière. C’est le tuto de Melly pour son anglaise qui m’a donné l’idée de coudre mes manches à la main pour éviter de me galérer (parce que coudre des manches pour moi c’est toujours source de nombreux énervements) et Audrey et Heileen ont confirmé que c’était en effet un gain de temps. Je me suis donc armée de mon fil et de mon aiguille et j’ai fait ça :
Bon alors moi coudre droit sans ligne dessinée sur laquelle m’appuyer, c’est juste pas possible. Là je me suis guidée de l’ancienne couture, mais malgré tout c’est vraiment pas droit, quoique amplement suffisant pour faire son office. Et voici donc le bolérola veste une fois qu’elle a été reprise :
Sur la photo j’ai également rentré le biais de l’encolure que j’ai par la suite cousu à la main. Auparavant il y avait un biais brodé d’un point d’épine machine : je n’aimais pas et ça ne me paraissait pas très historique.
Bref ces menus modifications associées à la capote que j’ai fait dimanche dernier m’ont permis de faire une petite virée en costume dans mon jardin.
Pour revenir sur l’historicité de ce costume, il faut bien le dire il s’agit plus d’évocation qu’autre chose.
Pour la jupe (qui est froissée de n’être pas sortie pendant 2 ans et pas repassée) : j’ai utilisé le patron Simplicity que j’avais utilisé pour ma robe jaune et que j’ai simplement coupé. Il est pas mal parce qu’il utilise beaucoup de tissu (et c’est toujours mieux d’avoir beaucoup de tissu dans une jupe de crinoline), mais probablement pas très fidèle aux patrons de l’époque. Il faut savoir que les coutures sont un peu cracra. J’ai cousu cette jupe il y a 2 ans, je débutais et j’étais moins minutieuse que maintenant. Le fait que la ceinture bleue soit intégrée à la jupe n’est probablement pas histo et j’ai aussi un doute sur l’historicité de la taille basse de la jupe. Le tissu à fleurs est, je crois, du coton. Le galon bleu sur le devant qui ne continue pas sur l’arrière n’était pas prévu au début, mais je me suis retrouvée face à un problème de manque de tissu. Le devant était beaucoup trop court et il a fallu rattraper le coup comme j’ai pu.
La blouse Garibaldi : pour cette blouse j’ai également utilisé le patron Simplicity un peu modifié et auquel j’ai rajouté des plis nervures sur le devant. J’adore cette blouse. Je trouve qu’elle me va très bien et le tissu est un coton très joli (ce qui ne se voit pas tellement en photo). Il y a deux bémols : elle ferme avec une bande de crochets sur le devant (il faut avouer que c’est quand même pratique) et comme le patron est celui d’une robe à l’origine, la blouse s’évase un peu trop vers le bas (mais c’est dissimulé par la jupe).
Le boléroLa veste de zouave ou veste de voyage : honnêtement je ne me souviens plus comment je l’ai faite. J’ai dû bricoler un patron un peu à l’arrache du coup ce n’est pas très bien coupé, ça baille dans le dos et ça me donne l’air bossue. Si mes souvenirs sont bons le tissu est du lin pas très fin qui donne un côté « champêtre ».
Je pense que j’ai réussi à faire en sorte que la silhouette générale soit crédible, mais il ne faut pas y regarder de trop près. Cela dit je dois le dire malgré tout : j’adore cette tenue !
Il y a quelques années (peu de temps après m’être lancée dans le costume historique en fait) j’ai cousu une crinoline de jour pour pique nique ou promenade champêtre. Je n’ai jamais porté cette robe depuis que ces mauvaises photos ont été prises (tiens, j’ai toujours les mêmes boucles d’oreilles et les mêmes lunettes…).
En juin, en fonction du temps et de ma volonté de conduire je vais peut-être enfin sortir cette tenue à qui il manquait tout de même un chapeau. Je me suis donc attelée à cette tâche cet après-midi devant la finale de Roland Garros. Ceci n’est qu’une première version avec les fournitures que j’avais à disposition chez moi. Je n’ai pas trouvé mieux d’un point de vue ruban et fleurs, mais je m’en contenterai pour l’instant. J’ai acheté la base en paille dans la boutique parisienne Temps d’Élégance qui vend pleins de trucs en rapport avec les costumes et où je m’approvisionne régulièrement.
Voici donc le résultat de mon après-midi couture :
Un jour je trouverai (ou ferai) des fleurs un peu plus jolies et fournies, mais là tout de suite j’ai pas envie. J’aimerais encore faire une petite modification sur les épaules du boléro de ce costume. À cette époque les épaules doivent être tombantes, mais là c’est vraiment trop exagéré et peu seyant.
Ensuite, si le temps le permet, j’irai faire une petite séance photo parmi les fleurs de mon jardin qui sont très belles en ce moment.
J’adore les crinolines. Je trouve ça classe, ça va à tout le monde, et en plus, c’est pas très compliqué à coudre, alors je me suis fait une deuxième crinoline de jour, un peu plus champêtre celle-là parce que je suis tombée amoureuse du tissu de la jupe.
Pour le patron je me suis servie de celui de ma première crino que j’ai modifié pour réaliser la jupe, la chemise garibaldi et le petit cardigan (?)
Je n’ai pas encore eu d’occasion de la porter malheureusement, mais je compte bien faire un pique nique et je me ferai naturellement une capote pour l’occasion !
Mon premier corset étant trop long et inconfortable, j’ai décidé d’en refaire un, sans goussets cette fois (avec un patron Laughing Moon) et j’en ai profité pour me faire une panoplie de dessous : pantalon, chemise, jupon à crinoline, jupon supplémentaire.
À part le corset, le reste a été patronné au plus pratique et n’est donc pas 100% historique :
le jupon à plis nervures (1er plis de ma vie et j’ai été conquise !)
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