English speakers, I’m sorry I won’t translate everything because I’m lazy today but look at the bottom of the page for the specification sheet.
Incroyable mais vrai, j’ai terminé un challenge du Historical Sew Fortnightly. Et EN AVANCE. Pour avoir réussi à tenir un délai, je dois dire que je suis furieusement fière de moi. Pour ce challenge n°12 (oui le dernier que j’ai fait c’était le n°1…) il s’agissait de coudre une pièce visant à supporter le vêtement et à structurer sa forme, j’ai donc tout naturellement opté pour la réalisation d’une tournure 1880/82, pièce indispensable pour la réalisation de mon projet 1880.
J’ai utilisé un patron reproduit dans le très bon livre de Frances Grimble d’une tournure de 1882, mais je l’ai modifié. Déjà j’ai déterminé les mesures un peu au hasard, je l’ai raccourci et puis je me suis plantée dans le patronage de la pièce de côté, c’est pour ça qu’il y en a deux au lieu d’une seule. J’ai aussi modifié le positionnement des baleines : je voulais qu’elles soient très basses pour bien s’adapter à ma robe de dîner. On va dire que c’est à 50 % historique parce que quand même pas réalisé avec beaucoup de recherches. Par ailleurs j’ai fermé les rabats intérieurs à l’aide d’une bande de crochets alors que j’aurais dû utiliser des boutons et des boutonnières. Pour ma défense, je voulais aller vite pour vérifier que la forme était correcte. Je pourrai toujours remplacer la bande de crochets par des boutons plus tard (bon ok on sait tous que cela n’arrivera jamais…)
D’un point de vue forme je suis assez satisfaite de la tournure et en plus je suis contente qu’elle soit rayée et colorée, ça me change des dessous désespérément unis blancs. Là je la porte avec une chemise et un pantalon pas du tout adaptés et un corset piqué qui n’est pas encore terminé.
Et ensuite il fallait évidemment que j’essaye ma robe de dîner avec ma tournure pour voir si ça changeait quelque chose et si j’arrivais à mettre la robe. Alors laissez-moi vous dire quand même que cette robe est une énorme galère à mettre, elle fait des faux plis et je déteste la forme que donne la jupe devant parce que les pans sont mal coupés. Mais bon, ce n’était pas un patron historique, c’est une des premières robes que j’ai cousues et je l’ai quand même pas trop mal améliorée, mais vraiment je n’en suis pas contente. Par contre une fois que je l’ai fermée le volume obtenu avec la tournure m’a convenu. Je trouve qu’on ne voit pas tellement de différence sur les photos, mais je vous assure quand même que c’est beaucoup mieux avec.
The Challenge: #12 Shape & Support
Fabric: cotton and linen
Pattern: adaptation of Frances Grimble 1882 Dimity Bustle
Year:
Notions: metal bones and white thread
How historically accurate is it? 50% – historical pattern but it has been adaptated without a lot a research and I used hook strip instead of buttons
Bon ça y est, la machine est relancée et ça me fait plaisir !
Avant d’attaquer mon projet de tenue de jour 1913/14, j’ai eu envie de réaliser enfin cette tournure 1880 qui se fait attendre depuis belle lurette. Je me suis motivée à la commencer pour coller au calendrier des challenges du Historical Sew Fortnightly.
J’utilise un coton rayé dont les restes devraient pouvoir faire un jupon XVIIIe crédible (les spécialistes, j’ai raison ou je me gourre ?). Je n’avais malheureusement pas de ruban de sergé du coup j’ai découpé du biais dans du lin blanc pour les casiers à baleines (lin qui me sert également aux rabats de la tournure). La tournure est cousue machine (c’est histo et quand même ça va plus vite) et réalisée d’après un patron du livre de Frances Grimble de 1882.
La différence avec le patron historique c’est que je l’ai faite plus courte, je ne voulais pas qu’elle me descende jusqu’aux chevilles (notez que c’est peut-être une erreur de ma part, c’est un test, on verra par la suite si j’ai bien fait ou non). Du coup je ne sais pas trop si cette forme associée à cette taille de tournure (parce qu’il existe beaucoup de modèles de petites tournures juste au niveau des hanches au début des années 1880) est très histo, mais vraisemblablement ça pourrait l’être. Il existe une grande variété de formes de tournures du coup il me semble que c’est plausible. Si quelqu’un a des sources supplémentaires sur le sujet, ça m’intéresse évidemment.
Pour le moment j’en suis à l’étape de découpe des baleines (3 on été coupées), mais j’ai eu un ch’ti problème (bon j’ai fait tomber ma dremmel neuve par terre quoi…) et du coup je suis bloquée, ça marche plus ! :'(
Bref, 1°) je suis un gros boulet, 2°) il va falloir trouver une autre solution de découpe dans l’attente de réparation de l’engin. J’étais censée avoir terminé cette tournure pour le 1er juillet, mais je pense qu’il va y avoir comme un contre-temps…
Le mois de janvier est à peine fini que j’abandonne déjà mes bonnes résolutions. Je voulais participer à tous les challenges du Historical Sew Fortnightly, mais toutes les deux semaines c’est vraiment trop court pour moi. C’est dommage parce que le challenge du 1er février porte sur l’innovation technique dans la mode et je trouvais ça très intéressant, mais je n’ai pas réussi à trouver l’inspiration.
Pour autant je ne me suis pas tourné les pouces parce que je me suis plongée dans la lecture d’une série de magazine datant de l’année 1881, The London and Paris Ladie’s Magazine of Fashion, litterature and fine arts (pdf gentiment donné par une copine costumée). Il s’agit, selon les mots de la rédactrice en chef, « du seul magazine de mode au monde qui contient des costumes spécialement dessinés et sélectionnés pour convenir au goût calme et raffiné des dames anglaises » (les magazines sont en anglais, mes traductions ne sont donc pas parfaites). Ces magazines sont très intéressants à plus d’un titre, mais ce qui m’a intéressé, en premier lieu, c’est la « Lettre de Paris », c’est-à-dire la lettre de la Comtesse de B. chargée d’éclairer les dames anglaises sur la mode parisienne. Je me propose de vous faire un petit compte rendu, mois par mois, des particularités de la mode parisienne en 1881.
Décembre 1880 : c’est le renouveau de la mode du réticule à Paris. Et ce petit sac n’est plus, semble-t-il utilisé depuis un certain temps puisque l’auteure se sent obligée d’expliquer ce qu’est un réticule.
« Among the many novelties that have appeared this month I must call your attention to the revival of the reticule (an outside pocket or bag, an old companion of our ancestors), this pocket is made to match the dress in color and very elegantly trimmed with embroidery, lace, ribbon, and even flowers. »
Par ailleurs, les dames, en hiver, agrémentent leur bonnet d’un long voile de dentelle noire pour se protéger du froid.
« during this bitter winter, every lady wears a long black lace shawl veil on her bonnet and by this means keeps her ears and neck warm.
Mars 1881 : La France est prospère et sa prospérité profite à tous. À Paris les femmes sont mieux habillées et même sur les boulevards. La Comtesse de B. prédit que la dentelle sera très à la mode à l’été 1881 (et il semble de manière générale, que la dentelle soit très à la mode pendant toute l’année).
« The new trimming which is being much worn for elaborate costumes »
En outre les balayeuses sont encore plus imposantes que d’habitude, 3 au lieu d’une seule balayeuse. Les couleurs préférées pour les balayeuses sont le doré, le rouge et le bleu clair.
« balayeuses of all colors are still very much worn, but in much greater quantities »
Les toilettes noires sont agrémentées de décorations en métal.
« steel passementerie, steel lace and steel thread »
Mai 1881 : La France est toujours prospère, la mode est donc extravagante, même si le noir est toujours la couleur à la mode. les couleurs préférées sont le rouge profond qui s’éclaircit jusqu’au rose pâle et le brun qui s’estompe vers le vieil or. Il y a davantage de ceintures à la taille.
Un détail intéressant par rapport à l’innovation, c’est que la dentelle mécanique (je suppose mais je m’interroge sur le sens de « imitation lace ») est de plus en plus réussie et rivalise avec la « vraie » dentelle.
« Real lace is not an absolute necessity, for the imitation has made such progress that often only a connoisseur can detect real from imitation lace »
Il est très cher d’avoir des bottines assorties à chaque toilette, c’est pourquoi la mode est aux guêtres faites dans le même tissu que la robe.
Je m’interroge sur le terme « kilted underskirt » qui revient souvent et qui semble être à la mode. Je me demande si c’est une orthographe différente pour « quilted underskirt » ou quelque chose de différent ?
Juin 1881 : De l’ordre de l’innovation, apparaît un nouveau système de crochets que je n’arrive pas du tout à visualiser.
« The fronts of dresses are now very generally trimmed with plissés or bouillonés ; to keep this in place a crossing of cord has become very fashionable. Instead of making loops or eylets holes to pass the cord trough, the manufacturers have brought out a most ingenious kind of button and ring. The button is used as a kind of hook to hook the cord with : the ring you pass the cord through. »
Un petit mot sur les traînes (petit clin d’œil à Audrey) :
« Trains are always worn at grand dinners and on all ceremonious occasions by married ladies and chapérones, but for young ladies the short costume is universally worn at promenades, concert and small receptions. »
C’est en juillet que la bonne société se rend dans les villes d’eau, les robes de plages sont relevées « en panier at the sides, and well draped behind ».
Septembre 1881 : La mode des jupes est toujours au court.
« skirts are worn fuller at back, and short, except for the most dressy occasions. »
Dans le numéro de septembre, on fait le point sur les tenues de bord de mer, qui sont très colorées aux couleurs variées, mais on note une prédominance pour le rouge et le bleu marin, et la robe blanche « the pure lily white dresses ». Il faut noter, en outre, que les fronces font paraître les dames plus jeunes (pourquoi, ça je ne sais pas ^^). C’est particulièrement la mode du rouge, après viennent le bleu marin, le gris, le jaune ou l’ivoire, le bleu, le rose et le banc.
« All these dresses are trimmed with mace and ribbon, and a large silk or satin sash of bright colors is worn with them. »
Les manches arrivent généralement au coude portées avec des gants ou des mitaines longues. Les mitaines doivent être de la couleur de la robe ou noires ou blanches, les gants doivent être contrastants.
Lorsque l’on est en villégiature, il convient de s’habiller comme les « locaux », c’est-à-dire de porter le chapeau spécifique à la ville où l’on réside pour ses bains de mer et il faut aussi porter des bijoux faits, soit-disant, sur place.
On nous donne aussi des précisions sur le bouillonné au dos de la jupe.
« I told you before that dresses were worn very full at back, and very much draped and puffed, to produce this effect, a tournure or crinolette must be worn : the puffing and rise must start from eight inches below the waist. The best tournure is a well starched petticoat, or a wirey half skirt, but this is not enough : the principal thing is to tighten the dress well back with an elastic (see Paris letter of Septembre last) »
« To be well dressed does not mean to dress expensively, but to be dressed becomingly, and with taste and intelligence. »
La Comtesse de B. regrette que beaucoup de robes cousues à la maison ne soient pas bien réalisées et elle donne les bonnes proportions d’une jupe (ce qui sera très utile quand il faudra passer à la pratique) : si la jupe mesure 100 cm devant, les côtés doivent mesurer 103 cm et le dos 106 cm pour les jupes courtes.
Octobre 1881 : Les visites (ou dolmans) sont très à la mode cette saison et elles doivent être richement décorées (passementerie, dentelle, chenille, broderie de soie).
Le noir est aussi populaire en été qu’en hiver.
« All dark tints trimmed with embroidery of the same color are much worn. »
La Comtesse de B. parle beaucoup de « panier style » qui consiste probablement en draperies sur les hanches.
C’est la mode des capuches à porter sur le bonnet dans la voiture ou pendant la promenade. Par ailleurs les jupons sont très courts à l’hiver 1881.
« much above the ankle, as dresses are worn short – in fact very short – for walking. » « A petticoat must always be 2 inches shorter than the dress. »
Novembre 1881 : Pour le théâtre, les robes un peu abîmées ou qui ne pourront pas être portées la saison prochaine peuvent très bien faire l’affaire, la seule modification à faire est d’ouvrir le décolleté en carré ou en V et de raccourcir les manches.
Décembre 1881 : Les hauts sont de plus en plus coupés avec un double boutonnage ce qui permet d’avoir plus chaud (« double breasted casaque ») et les jupes sont plus courtes qu’en été pour éviter de trop les crotter.
Il n’y a plus de mode parisienne, les nouvelles idées viennent de Londres.
« All that is English is becoming fashionable : really we have a regular Anglo-mania. » MAIS « there is more taste and elegance about the tout ensemble of the French toilette. »
J’arrête ici cette petite revue des choses que j’ai notées pour l’année 1881.
Ce n’était pas du tout au programme, mais j’ai acheté 10 mètres de moire (probablement synthétique, mais j’ai ni demandé, ni vérifié) chez Temps d’Élégance, et PAF, j’ai un nouveau projet.
Parce qu’il se trouve que cette moire chocolat est parfaite pour une robe de jour (plus précisément une robe de visite d’une dame d’une certaine qualité) autour de 1878-1881. Et puis ça tombe bien parce que je n’avais pas encore de robe de visite. ça tombe bien, hein ?
Si vous commencez à me connaître vous devez savoir que je ne me lancerai pas dans ce projet avant de finir ce qui est en cours (c’est-à-dire des dessous complets 1880 et une robe à la polonaise de 1777), mais les projets, même quand ils ne sont qu’à l’état de projet, ils sont exaltants. Pour le moment je n’ai pas vraiment d’idée précise si ce n’est pour la décoration des manches : je veux tester ces nœuds typique du XIXe siècle, que je ne sais pas encore faire.
Et puis je veux un devant un peu dans ce goût-là :
Ou comme ça :
Je trouve que ça change et que c’est super classe. Mais pour le moment je vais me contenter de rêver à cette robe et de finir ce qui est en cours…
Hier j’ai presque terminé mon corset piqué 1880 en cours depuis un petit moment. C’est-à-dire que je n’ai plus que le rembourrage des hanches et les bretelles à coudre et j’ai pu faire un essayage. Pour une fois je suis vraiment contente de moi parce que j’ai réussi à faire en sorte que mon corset ne remonte pas trop haut sur la poitrine (jusqu’à présent c’était le défaut de TOUS mes corsets). Comme je vous l’avais déjà dit, le patron est historique (c’est un corset de jeune fille de 1881 si ma mémoire est bonne) en revanche la réalisation ne l’est sans doute pas : c’était un coup d’essai pour le quilt/piquage et si c’était à refaire, je ne le referais pas comme ça (en plus d’un point de vue esthétique on a quand même connu plus chwanana).
Par contre niveau confort c’est le top (et c’était le but, rappelez-vous) et niveau silhouette ça me paraît bien.
Sinon hier je suis aussi passée faire un tour au Vide-Grenier des Costumés (organisé par le Ministère des Modes) et j’ai trouvé un tissu très original, qui me paraît parfait pour une robe de chambre de 1880 (traduction approximative de wrapper en anglais). Il va falloir que je pense mon plan de coupe intelligemment parce que j’ai que 4 mètres en 110 cm de large et qu’il y a une bordure. Il me faudra donc probablement opter pour du bicolore, mais je vais laisser reposer ça tranquillement. De toute façon je ne vais pas m’y mettre tant que je ne me serai pas plus renseignée sur ce type de vêtement.
Maintenant je pense que je vais un peu laisser de côté le 1880 pour me remettre à ma polonaise et commencer mon corset piqué XVIIIe.
Prenant mon courage à deux mains j’ai ENFIN enfilé du fil blanc sur ma machine à coudre et ajouté la doublure de mon corset 1880, qui attendait sagement depuis longtemps. J’ai mis deux baleines spirales en métal sur le devant puis tout refermé proprement avec du biais blanc (celui que j’ai utilisé pour le bas traînait dans ma boîte à couture depuis un moment du coup il n’est pas dans le même tissu que celui du haut). Après j’ai commencé à broder les œillets histoire de pouvoir fermer le corset et vérifier qu’il me va. Ayant lu récemment dans un périodique d’avril 1881 que la mode était aux broderies dorées j’ai choisi de broder mes œillets en jaune d’or (oui parce que bon, j’ai pas de fil doré chez moi). Pour le moment j’en ai brodé que 6 parce que j’ai mal aux doigts donc je vais plutôt aller faire une sieste. 😉
Après avoir terminé de broder les œillets il faudra que je fasse des petits coussins pour rembourrer les hanches sous le corset et que j’ajoute des bretelles (pour soutenir le poids des jupes). Pas grand chose en somme, mais à mon avis je suis encore loin de l’avoir fini…
Ce projet m’a permis de pas mal cogiter sur mon futur corset XVIIIe piqué pour aller sous ma polonaise. Je pense que je ne m’y prendrai pas du tout comme ça. Je vous ferai un pas-à-pas quand je déciderai enfin de m’y mettre (avant Noël, ce serait bien…).
Ce qui devait être une petite révision rapide d’une vieille robe m’a pris beaucoup plus de temps que ce que j’avais prévu, je suis donc très très en retard pour ce challenge du Historical Sew Fortnightly, mais je l’ai enfin terminé !
What was supposed to be quick revision of an old dress took me much more time that I meant, that’s why I’m very very late for this challenge of Historical Sew Fortnightly.
Dans la première partie de ce post, j’en étais restée à la couture à la main des ruchés « coquillages » qui devaient orner tout le devant et les manches de la robe. Cette opération m’a vraiment pris un temps fou ! J’y ai passé des jours et des jours, mais j’en suis finalement arrivée à bout !
In first part of this article, I was « ruffling » for the front of the dress and the sleeves. It took me soooo long to finish it but I did at last !
Ensuite j’avais prévu de faire des manchettes et une collerette en mousseline de soie amidonnée pour m’inspirer de cette robe de Worth.
Then I planned to pleat cuffs and ruff in starched silk muslin after this dress of Worth.
J’ai donc coupé et ourlé ma mousseline à la main ce qui m’a pris un certain temps aussi…
So I cut and hem my muslin that took me some time…
Ensuite j’ai fait un test et j’ai hésité entre mousseline plissée ou dentelle.
Then I hesitated between pleated muslin and lace.
J’ai posé la question autour de moi et Audrey d’En-robée m’a suggéré de mettre les deux.
I asked advice at some friends and Audrey of En-robée suggested me to choose both.
Bien sûr ça me rajoutait beaucoup de travail, mais c’est vraiment mieux, non ? 😉
Du coup j’ai plissé ma collerette que j’ai ensuite amidonnée à la bombe.
Of course that was not the fastest way but it is much better, right? 😉
So I pleated the ruff and then starched it with a spray.
Et après avoir tout fini de coudre à la main j’ai pu juger de l’effet général : et bien j’en suis RA-VIE.
And after finishing hand sewing all of this I finally could try on to judge the look : I am happy with it.
Il manque encore à cette robe des sous-vêtements corrects et il faut que je me penche sérieusement sur sa traîne à laquelle je veux ajouter une balayeuse en dentelle qui dépasse, parce que c’est trop classe. Pour une robe pas histo, elle commence quand même à avoir de la gueule je trouve. 😉
This dress is note quite finished because I have to sew proper underwear and I’d like to make a balayeuse for the train (because a balayeuse is über-cool, right?). For a very not historical dress, I think it looks now pretty great. 😉
The Challenge:Re-make, Re-use, Re-Fashion Fabric:Some synthetic undetermined fabric Pattern:Combination of contemporary pattern (a wedding dress and a blouse) for a 1880 dinner dress Year:1880 Notions:The purpose was to transform an old day dress into a dinner dress. For that I used silk muslin (ruff and cuff), rest of the fabric for the ruffles and recuperated lace. How historically accurate is it?Absolutely NOT accurate Hours to complete:Many. So long that I didn’t count. First worn:Never Total cost:0€
Cela fait bien longtemps que je n’ai pas participé au Historical Sew Fortnightly organisé par The Dreamstress, mais j’avais envie de costumes qui avancent vite pour changer un peu de ma polonaise toujours en cours. Du coup j’ai décidé de me motiver pour faire une jupe de dessous 1880 pour le challenge « Separate » de cette semaine. L’idée étant de faire une pièce qui peut être portée avec différentes tenues, cette sous-jupe sera destinée à aller avec une polonaise estivale de jour (la même que celle conservée au musée Galliera) et avec une future robe de bal dont l’idée commence à se préciser.
It’s been a long time I didn’t sew anything for the Historical Sew Fortnightly but I wanted some « quick » costume to change a bit of my polonaise in progress. So I decided to do the Separate Challenge with a 1880 underskirt. I want use it for a 1880 day dress inspired by a polonaise of Musée Galliera, and a 1880 bal gown.
Ce challenge est aussi un combiné du challenge « re-make, re-use, re-fashion » parce que j’ai utilisé le tissu de la première version de ma robe 1909 (dont je m’étais aussi servie pour mon déguisement de Méduse cheap). Il ne faut pas gâcher et en plus il me restait pas mal de tissu et suffisamment pour faire les plis que je projetais. Il s’agit d’un taffetas synthétique qui rend quand même pas trop mal.
Je me suis servie, pour cette jupe de dessous d’un patron reproduit dans le livre de Frances Grimble tiré de Complete Guide to Ladies’ Garment Cutting et datant de 1883. Je l’ai redessiné au feeling. J’aurais pu mettre plus de tissu à l’arrière, mais je voulais l’économiser pour les plis et je n’aime pas beaucoup les longues traines. J’ai reproduit spécifiquement le décor de plis en bas de la sous-jupe selon celui de la robe du musée Galliera. Et je les ai fixés à l’arrière à la main pour qu’ils tiennent bien.
For this underskirt I used a pattern of the book by Frances Grimble. It once was an underskirt for evening. There is no long train because I didn’t have a lot of fabric. The pleats are handsewn at the back to stay in place.
La jupe n’est pas encore totalement finie car il faut que je fixe la ceinture en fonction de la largeur des hanches que me donnera mon corset piqué rembourré. De plus, comme mes costumes ne sont jamais totalement finis, j’ai encore l’intention de coudre, juste au dessus des plis, une bande de soie blanche brodée à la main de motifs floraux verts qui ne sera visible que dans la version « robe de bal ».
The underskirt is not quite finished. I have to do the belt but before that I need to finish my quilted corset. In the future I’d like to make some embroidery for the balgown version.
The Challenge:Separate
Fabric:polester taffetas
Pattern: in Fashions of the Gilded Age Frances Grimble of a 1883 underskirt for evening.
Year:1880
Notions:None
How historically accurate is it?Pretty accurate I think, but I’m not a specialist.
Vu l’heure, je n’ai pas le courage de vous faire un post très long, mais juste un petit mot pour vous dire que mon corset piqué 1880 a bien avancé. Il me reste à faire la doublure, à poser le biais et à installer le rembourrage prévu sur les hanches. Par la suite j’ajouterai des bretelles amovibles, piquées elles aussi.
J’ai aussi commencé ma jupe de dessous pour le challenge Separate de the Dreamstress, mais ce n’est pas encore assez avancé pour vous le montrer.
Ne croyez pas que j’ai abandonné ma polonaise, je smocke toujours dès que j’ai le temps, mais comme ce n’est pas très folichon et que ça n’avance pas très vite, j’ai un peu envie de projets coutures intermédiaires et motivants. J’ai donc décidé de commencer, en parallèle, mon projet de garde-robe 1880 en commençant par le corset.
Notez bien que ce corset ne vise pas à être historique. Le but premier de ce corset est qu’il soit confortable, c’est pourquoi j’ai opté pour un corset piqué. Je le pique à la machine parce que c’est un premier essai et que je n’ai pas envie d’y passer des heures. Je n’ai encore vu aucun corset piqué de la période « Natural Form », néanmoins je trouve plausible qu’il en ait existé. Pour changer un peu, j’ai décidé d’utiliser un patron reproduit dans le livre de Frances Grimble dont je vous ai déjà parlé. Je n’ai pas le livre sous les yeux au moment où j’écris ces lignes, mais c’est un corset de toute jeune fille (de 14 à 17 ans) non baleiné et qui a la particularité d’être cousu dans le dos et lacé sur le devant. J’ai agrandi le patron miniature avec la projection radiale en prenant comme repère mon tour de taille. Après essayage de la toile je me suis rendue compte que :
1° Je n’ai plus assez de poitrine pour mettre un gousset à mes corsets.
2° Selon les proportions du corset, avec mon tour de taille je devrais avoir un tour de hanches beaucoup plus prononcé. J’ai légèrement retouché les hanches sur le devant, mais je garde les proportions des fesses telles quelles pour pouvoir les rembourrer. Parce qu’après le confort, l’objectif de ce corset est de me donner la silhouette « Natural Form » : la taille très fine et les hanches prononcées. Ne pouvant pas réduire mon tour de taille, je vais me rembourrer les hanches !
Forte de mes lectures de la fin de semaine dernière et de la découverte des corsets à bretelles je pense faire des bretelles amovibles à ce corset, et qui seront attachées par des boutons. Là encore je n’ai vu aucun exemple de corset aux bretelles fixées de cette manière, mais cela me semble aussi plausible.
Au niveau piquage du corset, ceci est un coup d’essai pour mon futur corset XVIIIe piqué. J’ai appris de mon expérience avec mon jupon piqué et j’ai décidé de modifier ma façon de faire. Ce corset va être réalisé avec ce que j’ai, c’est-à-dire du bête drap blanc tout ce qu’il y a de plus ennuyeux. Il y aura ensuite une couche de ouate (de polyester sans doute) une autre couche de drap, et enfin la doublure. J’avais acheté un coupon de drap molletonné utilisé tel quel pour mon jupon piqué, mais je trouve le résultat vraiment très très lourd et trop rigide. J’ai donc décidé de découdre le tissu, d’enlever la couche de « papier de soie » bizarre et de ne garder que la « ouate ».
Comme j’ai envie que ça avance assez vite j’ai donc opté pour le piquage machine. C’est moins propre qu’à la main, c’est sûr, mais bon, je n’avais pas la foi. Comme c’est un coup d’essai, réalisé en drap (avec quelques taches de peinture en prime), que personne ne verra jamais, j’y suis allée un peu à l’arrache sur le piquage, mais ça me semble tout à fait honorable.
À la machine il faut compter entre 1/2 heure et 3/4 d’heure de piquage pour chaque pièce je pense.
En plus de ce corset, j’ai bien envie de participer au prochain challenge Historical Sew Fortnightly pour la semaine prochaine avec une sous-jupe de robe 1880. Cela fait un moment que j’envisage de recycler cette première version de robe 1909 (qui m’a ensuite servi de déguisement de Méduse) pour une sous-jupe de polonaise 1880. J’espère avoir assez de tissu. Je pense que ça peut être assez rapide à faire (même s’il doit y avoir des plis qui ornent le bas de la jupe) reste plus qu’à avoir la foi et beaucoup coudre.