Qu’est-ce qui se passe à l’atelier ?

Poche brodée XVIIIe siècle

Je reprends un peu le concept de Green Martha et de son « Jeudi à l’atelier » pour faire le point sur les projets en cours. Ce n’est pas que je ne fais rien en ce moment, mais la broderie, ça prend du temps.

Le projet sur lequel je bosse en ce moment c’est ma deuxième poche brodée. J’ai quand même pas mal avancé sur la broderie. Il faut que je termine la partie en symétrie donc moins de tâtonnements sur les couleurs. Je dirais à vue de nez que ça va me prendre encore maximum 6 heures de boulot.

Poche brodée XVIIIe siècle
Une poche en cours de progression.

Une fois la broderie finie il n’y aura plus qu’à monter ces poches. C’est assez rapide parce que je vais les coudre à la machine. Il n’y a que le biais de l’ouverture que je vais poser à la main.

Une fois cette poche finie je me remettrais doucement aux smocks du pourtour de ma polonaise. 1,30 mètre de smocks sont faits, le pourtour doit faire entre 5 et 6 mètres donc il reste du boulot. Avec cette chaleur, j’avoue que je ne suis pas très motivée pour travailler sur une polonaise en laine et un jupon piqué. Sur ce projet il me reste pleiiiiin de choses à faire. Je dois aussi terminer l’ourlet du pourtour du manteau de robe, faire la pièce d’estomac et me refaire un corset piqué XVIIIe parce que le mien ne me va plus. Ensuite pour parfaire la tenue, il « faudra » que je fasse un fichu et une coiffe à volants, et soyons fous, des bas brodés. Dans la mesure où pour 2014 j’aimerais m’atteler à un gros projet de robe à la française, je me laisse jusqu’à décembre pour terminer cette polonaise.

En parallèle de ça je voudrais reprendre ma robe 1880 (encore !). Je vous l’avais déjà signalé, mais j’ai l’intention d’en faire une robe de réception. Laura, la mariée qui avait acheté le tissu pour les robes de demoiselles d’honneur, m’a donné ses restes ce qui va me permettre de rajouter des ruchés. Je vais profiter de ce nouveau chantier sur cette robe pour me faire un corset piqué 1880 (de très jeune fille), une tournure en « crin » (comprendre : ce que je trouverai qui sera suffisamment rigide dans mes affaires) de la période Natural Form, et un jupon léger du soir plein de plis et de volants.

J’ai évidemment 15 000 autres projets, mais je vais me concentrer là-dessus pour le moment…

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Vacances broderie : poches façon XVIIIe siècle

broderie de poche XVIIIe en cours

Je suis encore relativement débutante en broderie et je suis toujours en apprentissage perpétuel. Je suis particulièrement fascinée par les différentes broderies colorées du XVIIIe siècle et mon objectif est de réussir à reproduire les différentes sortes qui existent de manière suffisamment fidèle. J’avais commencé par une pièce d’estomac, qui ne me convenait pas suffisamment : la taille des motifs ne me paraissait pas suffisamment historique ni les points utilisés. Je me suis ensuite lancée dans la réalisation de poches brodées. La première est terminée depuis un bon moment (plus d’un an je crois), mais je n’en étais pas encore pleinement satisfaite : il me semble, en effet, qu’au XVIIIe, les couleurs ne se mélangent pas vraiment et sont placées en lignes superposées plutôt qu’en passé empiétant pour lequel j’avais opté. Vous pouvez aller jeter un œil au Pinterest de Sarah qui regorge de poches et de broderies XVIIIe.

Pour cette semaine de vacances au vert, j’ai donc décidé d’emmener ma 2e poche pour pouvoir enfin l’avancer et modifier par la même occasion le traitement de certaines fleurs qui ne me paraissaient pas suffisamment XVIIIe. Je tâtonne pas mal, mais je suis relativement satisfaite de ce que ça donne.

broderie poche 18e siècle
La première poche finie et la 2e en cours
broderie de poche XVIIIe en cours
Un gros plan sur les différents points utilisés

Vous remarquez que la broderie a pas mal tiraillé mon tissu et c’est lié à deux choses : je n’ai pas utilisé de tambour à broder (j’y reviendrai) et j’utilise deux brins de coton mouliné au lieu d’un seul. J’aimerais me procurer des aiguilles à broder beaucoup plus petites afin de n’utiliser qu’un seul brin de coton à broder et faire un travail plus fin et plus soigné. Pour ce qui est de l’utilisation d’un tambour à broder, il faut savoir qu’on ne brode pas de la même façon avec et sans. Avec un tambour, une seule main travaille et l’aiguille doit rentrer bien verticalement dans le tissu afin de ne pas le détendre. Sans on est beaucoup plus libre, on utilise ses deux mains pour broder et il y a un rapport plus « sensuel » à l’acte de broder qui me plaît davantage. Du coup pour les petites pièces, j’avoue que je préfère largement broder sans tambour, et puis j’aime bien quand le tissu joue un peu parce que ça fait « rustique ». En revanche pour l’habit à la française que je projette je tendrai mon tissu sur un métier sans quoi je ne m’en sortirai probablement pas (et puis un habit à la française brodé n’est pas vraiment censé faire « rustique »).

Après ce projet de poches, j’essayerai d’en faire d’autres tout en point de chainette, car cela me semble assez emblématique de la première moitié du XVIIIe siècle (à confirmer) et je trouve ça joli comme tout.

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Un an après, la 2e poche…

Poche brodée XVIIIe siècle

Parce que mieux vaut tard que jamais, j’ai commencé, la semaine dernière, la 2ème poche XVIIIe brodée à la main, que j’avais mise en stand by. J’ai dû terminer la 1ère autour du printemps 2012, si je termine celle-ci pour la fin mai (la journée Grand Siècle de Vaux-le-Vicomte) ce sera très bien.

Bon pour le moment l’avancée n’est pas fulgurante, mais c’est déjà bien.

Poche brodée XVIIIe siècle
Début du transfert du motif

Je vais faire quelques modifications au niveau des morceaux en peinture à l’aiguille en fonction de ce que j’ai pu observer dernièrement sur les broderies XVIIIe, mais les couleurs seront les mêmes.

Sinon j’ai commencé à dessiner le patron de ma robe à la polonaise, mais je n’ai pas eu le courage de faire une première toile. Si je suis réaliste, je pense que je devrais pouvoir finir une toile correcte le week end prochain.

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Tutoriel pour jupon piqué XVIIIe

Transfert du motif

Comme cela m’a été demandé, je me propose de vous montrer ici le pas à pas de la réalisation de mon jupon piqué, photos à l’appui.

C’est ma façon de procéder, je ne sais pas si elle est historique et je suppose que d’autres couturières ont procédé différemment.

Pour réaliser un jupon piqué vous aurez besoin de :

  • du tissu pour l’extérieur du jupon (moi je compte une largeur de tissu – 140cm – pour une moitié de jupe, donc si comme moi vous êtes petite, vous n’avez pas besoin de plus de 2m50 de tissu en 140 cm de large)
  • du molleton (même quantité que le tissu)
  • de la doublure (même quantité)
  • du papier carbone et une roulette à patron (qu’on trouve en mercerie je pense)
  • du fil à coudre et une aiguille basiques.

 

Réalisation du jupon piqué

D’après mes micros recherches sur les jupons piqués, j’ai choisi de faire le mien avec 6 panneaux identiques (3 devant et 3 derrière). Il faut donc commencer par dessiner le motif que l’on souhaite sur du papier à patron à l’échelle 1/1). Pour que trois panneaux rentrent dans une largeur de 140 cm, chacun des panneaux fait 44 cm de large et 87 cm de haut (à ajuster, évidemment, en fonction de la taille de vos jambes).

Motifs du jupon piqué
Mes motifs dessinés sur le patron papier

C’est une partie un peu longue qui nécessite pas mal de vérifications pour que les motifs soient bien symétriques. Personnellement j’ai tendance à dessiner à main levée donc je n’ai fait que quelques vérifications de mesures pour les points stratégiques alors en y regardant bien, rien n’est symétrique.

Une fois cette étape finie on se sert de ce patron pour découper son tissu, son molleton et sa doublure :

Découpe du molleton
Découpe du molleton sans rajouter de marges de couture.
Découpe de la soie
Découpe de la soie en rajoutant 1 cm de marge de couture.
Découpe de la doublure
Découpe de la doublure en rajoutant 1 cm de marge de couture.

Une fois qu’on a nos trois épaisseurs pour le premier panneau on peut préparer le transfert du motif sur notre doublure. Je dois avouer que la perspective de devoir retracer à la main et 6 fois les mêmes motifs m’a amenée à être ingénieuse et à me rappeler l’existence d’un outil formidable : la roulette et le papier carbone. Habituellement, je ne m’en sers pas, mais dans ce cas précis, ça fait gagner un temps fou.

Papier carbone et roulette à patron
Préparation du papier carbone (n’oubliez pas de rajouter un carton dessous pour éviter de bousiller votre table).
Transfert du motif
Transfert du motif avec roulette et papier carbone.

Une fois que tout le motif est parfaitement transféré sur votre doublure, il n’y a plus qu’à poser toutes les épaisseurs les unes sur les autres (tissu, molleton, doublure – en gardant évidemment le motif à l’extérieur et non à l’intérieur ! :P) et à bien épingler soigneusement pour que ça ne bouge pas. Il n’est pas forcément nécessaire d’utiliser 40 épingles, mais il faut les placer aux endroits stratégiques.

Préparation du piquage du jupon
On épingle bien toutes les épaisseurs ensemble pour que rien ne bouge.

Après, il n’y a plus qu’à s’installer confortablement dans un fauteuil avec un très bon éclairage sinon on se bousille la vue (l’halogène est mon ami), à s’armer d’une aiguille à coudre standard et de fil et à commencer l’ouvrage. Il faut veiller à planter l’aiguille le plus verticalement possible dans les trois couches. Ma technique c’est de tenir le morceau que je suis en train de piquer à la verticale et d’avoir toujours un œil à la fois sur la partie doublure où est dessinée le motif et sur la partie extérieure pour vérifier que mon aiguille ne ressort pas n’importe où et que le motif reste bien lisible.

Epaisseur jupon piqué
Les trois épaisseurs du jupon en cours de piquage.

Après plusieurs heures (à la louche à peu près 20h) on a un super panneau de jupon piqué terminé !

Premier panneau jupon piqué
Tadaaa ! (précisons que les lignes droites sont piquées à la machine)

Il faut ensuite répéter l’opération 5 fois pour pouvoir assembler le jupon. Pour le moment j’ai fini le premier panneau et j’ai entamé le 2e qui devrait être fini en milieu de semaine si je garde un bon rythme. À suivre donc…

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Le jupon piqué avance bien

Jupon piqué XVIIIe

Pendant les 6 prochaines semaines, vous risquez fort d’être un peu lassés par ce jupon piqué. Le premier panneau avance bien : il me reste encore à piquer la fleur de gauche et ensuite je m’occuperai des médaillons de la partie supérieure à la machine. Si je garde un bon rythme (soit 3-4 heures par jour) je devrais largement être dans les temps. Il faut dire qu’être au chômage en ce moment aide pas mal à la productivité et j’essaye de m’avancer au maximum pour le moment (proche j’espère) où je retrouverai un travail.

Le piquage prend forme assez rapidement du coup c’est plutôt agréable à faire.

Jupon piqué XVIIIe

Jupon piqué XVIIIe

Pour les motifs je me suis fortement inspirée d’un jupon dans 18th Century Embroidery Techniques. En gros tous les motifs arrondis sont faits à la main et toutes les lignes droites seront faites à la machine.

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Étui à aiguilles brodé

Broderie pensée

Dans mon livre sur la broderie au XIXe siècle (dont je vous ai déjà parlé ici) j’ai vu un petit porte-aiguille brodé daté de 1840 et je n’ai pas pu résister. Je n’avais pas d’étui spécifique pour mes aiguilles à broder, et encore moins un étui qui puisse faire suffisamment historique lors de mes sorties en costumes. Ni une ni deux, me voilà avec un porte-aiguille tout mignon. L’extérieur n’est pas encore fait, car j’ai l’intention de le broder aussi, mais voici l’intérieur brodé et molletonné. Cela conviendra davantage à des sorties 19ème que 18ème, mais il n’est pas impossible que je décide d’en faire un, un jour, pour du 18ème.

Étui à aiguilles brodé

Broderie rose

Broderie pensée

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Réticule brodé

Détail de la broderie

J’ai terminé mon réticule brodé pour le week end prochain. Il est monté tout de traviole, je ne suis décidément pas douée pour la symétrie…

Réticule brodé

Détail de la broderie

Sinon j’ai refait la robe du soir dans un autre tissu, il me reste encore à coudre les appliques de dentelle et j’essayerai de vous poster la photo d’un essayage cet après-midi.

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On peaufine les détails

Devant du chapeau 1905 terminé

Dans une semaine et demi je passe un week end en 1900/1910 et il est temps de mettre les bouchées doubles pour que tout soit prêt !

Pour les tenues de jour, il fallait encore que je termine le chapeau de ma robe violette et dorée, c’est chose faite. J’avais un peu la flemme de faire des fleurs en tissu du coup, j’ai coupé des ronds que j’ai froncés en plusieurs endroits pour faire de vagues fleurs stylisées. J’aurais pu faire un truc plus chiadé, mais c’est l’impression générale qui compte, non ?

Devant du chapeau 1905 terminé

Dos du chapeau 1905 terminé

À part le chapeau, je me suis dis que ça manquait un peu d’un réticule pour ranger mon portable et mon appareil photo. Du coup avec les chutes de la robe de mariée (merci Marie ! :D) je me suis lancée dans la réalisation d’un réticule brodé. Je n’ai pas réfléchi très longtemps au motif alors c’est simplissime, mais l’idée c’est que ce soit un peu assorti à mes deux robes. Voilà ce que j’ai commencé à faire hier soir (et non, ce n’est pas du noir ^^).

Début de broderie réticule

Sinon, il y a encore un grand chantier c’est celui de la robe du soir 1909. Comme ça ne me plaisait pas, j’ai décidé de tout recommencer. Pour commencer, le décolleté n’était pas assez carré pour une robe de cette époque, j’ai donc défait une partie des sequins pour le recouper.

Décolleté retaillé

Mais je suis toujours en mal de sequins, ce qui va commencer à me faire paniquer ! En revanche, et laissez-moi vous dire que je suis TROP CONTENTE, j’ai trouvé un tissu EXACTEMENT comme je voulais (du crêpe de polyester vert d’eau avec un très beau tombé). Il n’y en avait qu’un coupon de 3 m, mais j’ai réussi à faire tenir ma robe dedans. Ô joie !

Me voilà donc obligée de tout recommencer, mais ça devrait aller assez vite.

Voilà un petit aperçu du tissu posé sur l’ancienne robe. C’est plus vif et ça devrait être aussi plus seyant. Et surtout c’est souple ! <3

Tissu turquoise robe du soir

Voilà, maintenant il n’y a plus qu’à. Encore pleins de choses à faire, et je voudrais aussi emmener de la broderie à cette sortie. J’ai vu des portes-aiguilles brodés trop mignons, il m’en faut ABSOLUMENT un pour avoir du matériel à broder qui passe en sorties historiques.

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Broderie sur mousseline

Broderie de sequins sur mousseline

Voici les avancées de la broderie de la future robe du soir 1909. Pour le moment tout est en pièces détachées et c’est loin d’être terminé puisque mon objectif va être de faire en sorte qu’on ne voie plus beaucoup la mousseline. Je dois reconnaître que ça ne rend pas grand chose, mais j’ai la foi et de toute façon, j’en ai trop fait pour laisser tomber maintenant. Espérons que j’obtiendrai l’effet que je veux une fois terminé et monté, sinon et bien je renoncerai définitivement à la broderie de perles et de paillettes. 😉

Broderie de sequins sur mousseline

Broderie de sequins sur mousseline

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Une poche terminée !

Poche brodée terminée

Reste plus que la 2e à broder, mais je pense que ce sera pour 2013.

La broderie à la main c’est bien, mais c’est un peu dur de faire quelque chose de symétrique. Je dois dire que je ne suis quand même pas peu fière du résultat. La photo est avec flash, ça écrase un peu les couleurs, mais sans on ne voit rien.

Poche brodée terminée

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