Blogueuse paresseuse

Bas des deux panneaux du jupon piqué

J’ai été un peu paresseuse dernièrement pour poster des articles, mais il faut dire que ce que je suis en train de faire est vraiment TRÈS répétitif. Vous allez finir par croire que je vous ressers toujours les mêmes photos. 😉

Pourtant le jupon piqué de ma tenue d’hiver avance bien ! Je suis dans les temps. J’ai fini les deux premiers panneaux du devant et le 3e panneau est bien entamé. J’ai bon espoir que le devant soit terminé cette semaine. D’ailleurs c’est impératif parce que mes week ends du mois de novembre sont très chargés et en plus j’ai retrouvé un travail qui va commencer plus tôt que prévu. Il va donc falloir garder un très bon rythme si je veux pouvoir faire cette sortie de Noël à Vaux-le-Vicomte.

Le jupon piqué avance donc à un bon rythme. J’ai également commencé à me pencher sur le patronage du manteau de robe à la polonaise, mais rien de fait pour l’instant, donc je ferai un article plus précis lorsque je l’aurai commencé.

En dehors de ça, je dois aussi faire un intermède d’Halloween pour une soirée demain. Il faut savoir que je n’aime pas Halloween, mais pour une fois, j’ai décidé d’avoir un vrai déguisement plutôt que de mettre un chapeau et des lunettes et dire que je suis déguisée en cow-boy. Jeudi, vous devriez donc avoir des photos de mon super déguisement de Méduse qui recycle des éléments de costumes que j’ai déjà. L’inconnue réside dans la coiffure à serpents, toute la question est : est-ce que j’arriverai à me coiffer demain ?
Mais en attendant, voilà de nouvelles photos du jupon piqué avec les deux premiers panneaux assemblés !

Deux panneaux de jupon piqué assemblés
Les deux premiers panneaux du devant de mon jupon piqué !
Bas des deux panneaux du jupon piqué
Raccord des motifs en bas du jupon : ça va à peu près
Haut des deux panneaux du jupon piqué
Raccord raté des médaillons (mais franchement, ça n’a vraiment pas d’importance)
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Tutoriel pour jupon piqué XVIIIe

Transfert du motif

Comme cela m’a été demandé, je me propose de vous montrer ici le pas à pas de la réalisation de mon jupon piqué, photos à l’appui.

C’est ma façon de procéder, je ne sais pas si elle est historique et je suppose que d’autres couturières ont procédé différemment.

Pour réaliser un jupon piqué vous aurez besoin de :

  • du tissu pour l’extérieur du jupon (moi je compte une largeur de tissu – 140cm – pour une moitié de jupe, donc si comme moi vous êtes petite, vous n’avez pas besoin de plus de 2m50 de tissu en 140 cm de large)
  • du molleton (même quantité que le tissu)
  • de la doublure (même quantité)
  • du papier carbone et une roulette à patron (qu’on trouve en mercerie je pense)
  • du fil à coudre et une aiguille basiques.

 

Réalisation du jupon piqué

D’après mes micros recherches sur les jupons piqués, j’ai choisi de faire le mien avec 6 panneaux identiques (3 devant et 3 derrière). Il faut donc commencer par dessiner le motif que l’on souhaite sur du papier à patron à l’échelle 1/1). Pour que trois panneaux rentrent dans une largeur de 140 cm, chacun des panneaux fait 44 cm de large et 87 cm de haut (à ajuster, évidemment, en fonction de la taille de vos jambes).

Motifs du jupon piqué
Mes motifs dessinés sur le patron papier

C’est une partie un peu longue qui nécessite pas mal de vérifications pour que les motifs soient bien symétriques. Personnellement j’ai tendance à dessiner à main levée donc je n’ai fait que quelques vérifications de mesures pour les points stratégiques alors en y regardant bien, rien n’est symétrique.

Une fois cette étape finie on se sert de ce patron pour découper son tissu, son molleton et sa doublure :

Découpe du molleton
Découpe du molleton sans rajouter de marges de couture.
Découpe de la soie
Découpe de la soie en rajoutant 1 cm de marge de couture.
Découpe de la doublure
Découpe de la doublure en rajoutant 1 cm de marge de couture.

Une fois qu’on a nos trois épaisseurs pour le premier panneau on peut préparer le transfert du motif sur notre doublure. Je dois avouer que la perspective de devoir retracer à la main et 6 fois les mêmes motifs m’a amenée à être ingénieuse et à me rappeler l’existence d’un outil formidable : la roulette et le papier carbone. Habituellement, je ne m’en sers pas, mais dans ce cas précis, ça fait gagner un temps fou.

Papier carbone et roulette à patron
Préparation du papier carbone (n’oubliez pas de rajouter un carton dessous pour éviter de bousiller votre table).
Transfert du motif
Transfert du motif avec roulette et papier carbone.

Une fois que tout le motif est parfaitement transféré sur votre doublure, il n’y a plus qu’à poser toutes les épaisseurs les unes sur les autres (tissu, molleton, doublure – en gardant évidemment le motif à l’extérieur et non à l’intérieur ! :P) et à bien épingler soigneusement pour que ça ne bouge pas. Il n’est pas forcément nécessaire d’utiliser 40 épingles, mais il faut les placer aux endroits stratégiques.

Préparation du piquage du jupon
On épingle bien toutes les épaisseurs ensemble pour que rien ne bouge.

Après, il n’y a plus qu’à s’installer confortablement dans un fauteuil avec un très bon éclairage sinon on se bousille la vue (l’halogène est mon ami), à s’armer d’une aiguille à coudre standard et de fil et à commencer l’ouvrage. Il faut veiller à planter l’aiguille le plus verticalement possible dans les trois couches. Ma technique c’est de tenir le morceau que je suis en train de piquer à la verticale et d’avoir toujours un œil à la fois sur la partie doublure où est dessinée le motif et sur la partie extérieure pour vérifier que mon aiguille ne ressort pas n’importe où et que le motif reste bien lisible.

Epaisseur jupon piqué
Les trois épaisseurs du jupon en cours de piquage.

Après plusieurs heures (à la louche à peu près 20h) on a un super panneau de jupon piqué terminé !

Premier panneau jupon piqué
Tadaaa ! (précisons que les lignes droites sont piquées à la machine)

Il faut ensuite répéter l’opération 5 fois pour pouvoir assembler le jupon. Pour le moment j’ai fini le premier panneau et j’ai entamé le 2e qui devrait être fini en milieu de semaine si je garde un bon rythme. À suivre donc…

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Le jupon piqué avance bien

Jupon piqué XVIIIe

Pendant les 6 prochaines semaines, vous risquez fort d’être un peu lassés par ce jupon piqué. Le premier panneau avance bien : il me reste encore à piquer la fleur de gauche et ensuite je m’occuperai des médaillons de la partie supérieure à la machine. Si je garde un bon rythme (soit 3-4 heures par jour) je devrais largement être dans les temps. Il faut dire qu’être au chômage en ce moment aide pas mal à la productivité et j’essaye de m’avancer au maximum pour le moment (proche j’espère) où je retrouverai un travail.

Le piquage prend forme assez rapidement du coup c’est plutôt agréable à faire.

Jupon piqué XVIIIe

Jupon piqué XVIIIe

Pour les motifs je me suis fortement inspirée d’un jupon dans 18th Century Embroidery Techniques. En gros tous les motifs arrondis sont faits à la main et toutes les lignes droites seront faites à la machine.

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Projet hivernal fin 1770s

Débuts jupon piqué XVIIIe siècle

Comme je l’avais déjà laissé supposer précédemment, me voilà lancée dans un nouveau projet. J’ai deux mois pour réaliser une tenue XVIIIe siècle hivernale pour aller me balader à Vaux-le Vicomte avec d’autres costumés.

Pourquoi du XVIIIe ? Et bien parce que j’ai envie. Cela fait un petit moment que je veux réaliser un jupon piqué (exemple ici ou ) et il se trouve qu’il me reste suffisamment de tissu de mon corset 1901 pour le faire. De ce que j’ai pu remarquer (sachant quand même que je n’ai pas fait de recherches précises sur les jupons piqués) les jupons piqués qui nous restent sont souvent confectionnés dans une soie un peu brillante, d’où l’idée d’utiliser celle de mon corset.

Tissus pour le jupon piqué XVIIIe siècle
Tissus pour le jupon piqué. Soie dorée, doublure bleue et molleton rose. Une association de couleurs très sobre. ^^

Ensuite la question était : quoi mettre par-dessus ? En général (là encore cela se limite aux costumes que j’ai vus) les jupons piqués sont portés avec des manteaux de robe à l’anglaise ou des caracos. Sauf que les robes à l’anglaise, ça pullule dans le milieu des costumés, et même si j’aime beaucoup, j’avais envie de quelque chose de différent. Mon choix s’est donc porté sur un manteau de robe à la polonaise (je vous laisse lire le très bon article d’Heileen sur les robes à la polonaises pour savoir de quoi il s’agit). Après de micros recherches j’ai eu l’impression que la polonaise était surtout une robe de printemps ou d’été, mais il en faut plus pour me faire reculer. J’ai aussi eu l’impression, sur les différentes gravures et quelques polonaises conservées, que la polonaise était la robe idéale pour faire des ruchés contrastants (des décos d’une autre couleur que le manteau de robe). L’idée a fait son chemin (assez rapidement en fait) et je suis partie en quête de tissu pour ce projet. J’ai trouvé un coupon de laine mélangée (avec de l’élasthane a priori) bleue marine et un tissu écru (peut-être de la viscose) pour doubler intégralement le manteau (c’est quand même une robe d’hiver) et pour faire des ruchés (très contrastants) et notamment un truc qui me fait envie depuis longtemps : une déco à smocks au niveau des coudes). Il me reste aussi encore un peu de fausse fourrure blanche qui viendra agrémenter le décolleté, sans oublier le manchon déjà réalisé pour ma robe 1880. Pour le moment ça me semble être une bonne idée, mais il faudra juger de l’association de couleurs quand ce sera plus avancé.

Tissus manteau de robe à la polonaise 1777
Tissus pour le manteau de robe à la polonaise.

J’ai commencé à réaliser le jupon piqué hier. Il sera constitué de 6 pans et sera piqué à moitié à la machine et à moitié à la main. Vu le peu de temps dont je dispose pour tout finir, ce serait bien qu’un pan ne me prenne pas plus d’une semaine, mais on verra comment je m’en sors. J’ai commencé à piquer les motifs à la main, mais je ne trouve pas ça très visible, il faudra voir ce que ça donne quand ce sera plus avancé.

Motifs jupon piqué XVIIIe siècle
Mon patron avec les motifs du jupon (malheureusement pas très visibles)
Débuts jupon piqué XVIIIe siècle
Le début de piquage à la main.
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Une poche terminée !

Poche brodée terminée

Reste plus que la 2e à broder, mais je pense que ce sera pour 2013.

La broderie à la main c’est bien, mais c’est un peu dur de faire quelque chose de symétrique. Je dois dire que je ne suis quand même pas peu fière du résultat. La photo est avec flash, ça écrase un peu les couleurs, mais sans on ne voit rien.

Poche brodée terminée

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Un peu de broderie

Poches XVIIIe

Puisque j’ai un peu de répit par rapport à la robe de mariée et qu’ensuite j’aurai énormément de projets couture à reprendre, je continue ma poche XVIIIe cette semaine. J’ai bientôt fini, mais j’avance un peu à tâtons pour les deux dernières fleurs. J’ai longtemps hésité entre de la peinture à l’aiguille et du point de tige de remplissage. J’ai finalement opté pour la peinture à l’aiguille, mais je me demande si c’est un bon choix.

Poches XVIIIe

Pour la deuxième poche je suis en train de me demander si je ne vais pas faire une variante du motif avec les mêmes couleurs. On verra, de toute façon, je n’en suis pas encore là !

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Poche XVIIIe avancée à 30%

Poches XVIIIe

Je me suis interdit de toucher à ma machine à coudre tant que je n’aurai pas fini la toile de la robe de mariée de Marie, du coup la broderie ça compte pas et j’ai pas mal avancé sur ma poche XVIIIe hier. 😉

Poches XVIIIe

Poches XVIIIe

Je ne sais pas si elle sera finie pour Vaux, mais sait-on jamais…

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De la broderie

Bordure festonnée en cours

Comme je ne veux pas que vous pensiez que je paresse, voici une petite avancée de mes travaux de broderie. J’ai enfin repris la bordure festonnée de ma modestie laissée à l’abandon pendant des mois. Je ne vais pas dire que ça avance vite, mais il y a quand même du progrès. La broderie est pleine de faux plis (mais j’ai enfin pris le coup de main !) et très loin d’être régulière, mais je classe d’ores et déjà la personne qui m’en fera la réflexion dans la catégorie des gens dont les remarques désobligeantes glissent sur moi telle l’eau sur les plumes d’un canard (oui, cette phrase est trop longue).

Donc voilà où j’en suis :

Bordure festonnée en cours

Un peu bêtement, j’ai commencé au milieu, mais au final, je pense que ce n’est pas plus pas mal parce que ça me permettra de réussir au moins un des deux côtés. Je n’ai pas encore fini le côté droit (mais je pense que c’est l’affaire de 12h maximum) et ensuite il me faudra attaquer le côté gauche. Pour le bord supérieur de la modestie, en revanche, je piquerai une petite dentelle à la machine, mon masochisme a tout de même des limites. Pour que ce soit terminé pour le 20 mai, j’ai quand même sérieusement intérêt à broder tous les jours.

Par ailleurs j’ai aussi commencé à broder une poche (oui au début je pense que je me contenterai d’une poche, la 2ème ce sera pour 2013), mais comme la modestie me prend un temps fou, l’avancée de la poche est un peu ridicule.

Début broderie poche

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En manque de couture

Robe à la française KCI

J’ai eu des week-ends chargés dernièrement et ça fait au moins deux semaines que je n’ai pas cousu : le drame. Je meurs d’envie de m’y remettre !

En attendant de pouvoir enfin coudre, j’ai précisé un peu mes projets jusqu’à l’été (encore que des projets de sorties pourraient venir tout bousculer…) et j’ai surtout un peu plus déterminé mon projet de robe à la française. Je m’y mettrai après la robe de mariée, en prévision du Noël de Vaux-le-Vicomte (oui avec le froid j’ai envie de faire des tenues hivernales).

Depuis que j’ai appris à faire le nid d’abeille, j’ai envie d’en mettre partout, donc pour la déco, finalement, je m’inspirerai de cette robe du Kyoto Costume Institute (ici pour zoomer), il faudra donc que je parte en quête d’un tissu adapté, ce qui ne sera pas chose facile :

Robe à la française KCI
Source : Kyoto Costume Institute

Pour l’accompagner je ressortirai ma cape de velours rose à laquelle je mettrai enfin une capuche, et je ferai un manchon en fausse fourrure blanche et des mitaines brodées.

Mais avant cela, j’ai beaucoup d’autres projets à commencer. J’espère que je pourrai vous montrer un petit quelque chose ce week-end.

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Petit bonnet en mousseline de soie

Bonnet en mousseline dessus

Lors de mon expédition tissu, j’ai aussi acheté un peu de galon de broderie anglaise (?) pour terminer mon bonnet XVIIIe.

Je m’y suis donc attelée tout à l’heure.

Bonnet mousseline face

Bonnet en mousseline dessus

Si j’ai du courage ce soir, j’avance sur la robe de deuil et je vous mets des photos la semaine prochaine.

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